Le samedi 14 décembre 2024, le cyclone Chido a frappé Mayotte, avec des vents violents et des rafales atteignant jusqu’à 226 km/h, des pluies torrentielles qui ont causé d’immenses dégâts qualifiés de « dégâts du siècle » par les autorités locales. Les réseaux d’électricité, d’eau et de communication ont été dévastés, de nombreux logements ont été rasés et 117 000 élèves sur l’archipel ont été privés d’école, …, le tout privant une grande partie de la population de ses besoins les plus élémentaires. Il a malheureusement provoqué la mort de dizaines de personnes. Tout un chacun aura vu les images cataclysmiques que la tempête a provoqué. L’île est à reconstruire et les plaies, tant physiques que psychologiques, sont à panser.
LA POSTE
une mobilisation immédiate
Dès la connaissance de ce drame, les organisations syndicales ont échangé entre elles et ont tenté de joindre les collègues postiers présents sur place. Les communications étaient difficiles voire impossibles et notre inquiétude, heureusement, s’estompait au fur et à mesure que les contacts étaient établis.
À l’initiative de FO, un CSE Central à La Poste s’est tenu le 20 décembre pour procéder à un premier bilan concernant les 240 postiers qui sont en activité dans le département. Fort heureusement, aucune victime corporelle n’est à déplorer parmi nos collègues. Toutefois, les dégâts matériels sont effroyables et les élus du CSE ont posé un certain nombre de questions à la DEX Outre-Mer et demandé que La Poste prenne des mesures d’urgence. Celle-ci a décidé de maintenir les salaires des agents qui ne peuvent évidemment pas travailler. Elle a également mis en place un certain nombre d’actions solidaires (un timbre, des appels aux dons, …). Elle a enfin acté le versement d’une prime en janvier de 300 € majorée de 50 € par enfant. Pour FO Com, cette somme est largement insuffisante et nous souhaitions qu’elle soit renouvelée chaque mois jusqu’en avril. En effet, nombreux sont nos collègues qui ont tout perdu (maison, voiture, papiers, …) et le montant proposé par l’entreprise est dérisoire. Malheureusement, La Poste reste sur sa première idée et considère son action comme cohérente et suffisante.
Depuis la mise en place du CSE Central, c’est à lui qu’incombent les décisions sur les Activités Sociales et Culturelles et, de ce fait, il peut débloquer des aides pécuniaires non-remboursables notamment dans le cadre du plan « sinistre » prévu dans ce genre de cas extrêmes. Les équipes d’assistants sociaux sont en ordre de bataille pour faire remonter des dossiers et les élus du CSE Central ont voté, le 29 janvier, le versement de 120 000 € pour venir en aide à la cinquantaine de dossiers déjà construits.
Les conditions de travail des postiers mahorais étaient déjà bien précaires comme nous l’avions souligné lors d’un journal FORCE COM précédent ; mais là, tout semble à rebâtir. Que nos collègues mahorais sachent que
FO Com ne les lâchera pas et restera vigilante, lors des prochaines réunions, sur l’évolution et la réalisation des dossiers d’aides pécuniaires.
ORANGE
un réseau télécom lourdement impacté
Côté réseau télécom, près de 90 % des 54 sites mobiles ont été privés d’alimentation électrique, ainsi que la quasi-totalité des Livebox sur le réseau XDSL.
Dès le 15 décembre et les jours qui suivirent, l’équipe secteur FO Com Orange exprimait sa profonde préoccupation vis-à-vis de la situation catastrophique que traversent les Mahorais. Notre priorité absolue étant la sécurité des personnes, nous avons immédiatement pris contact avec la direction d’Orange, pour nous assurer que tout était mis en œuvre pour venir en aide à la population, à commencer par les salariés, eux aussi touchés par ce drame.
Notre inquiétude a été renforcée mi-janvier, après le passage de la tempête tropicale Dikeledi, qui a provoqué de nouveaux dégâts : bâches arrachées par des vents violents, routes à nouveau encombrées, pluies une fois encore dévastatrices pour les infrastructures et les habitations, et réouverture des écoles reportée.
Très vite, la direction Orange Réunion-Mayotte s’est mobilisée, et a partagé avec nos élus locaux et nationaux, qu’elle n’avait pas eu de remontée de dommages corporels parmi les salariés Orange.
Au 30 décembre 2024, 75 % de la couverture mobile était rétablie. Au 10 janvier, 90 % de la population était à nouveau couverte. Plusieurs équipes de volontaires, en provenance de la métropole et de La Réunion voisine, continuent de se relayer sur des missions de 3 semaines. Ils ont ainsi contribué à la reconstruction du réseau Orange avec un engagement admirable, malgré des conditions de vie sur place très précaires.
Orange s’est également montré engagé auprès des populations : 4 000 cartes SIM à destination de la Croix-Rouge française, gratuité des abonnements fixes et mobiles pour nos clients abonnés, afin qu’ils puissent communiquer et donner des nouvelles à leur famille, …
Orange et ses salariés ont par ailleurs pu témoigner de leur soutien à la population mahoraise, certains CSEE ont fait des dons à la Croix-Rouge, ainsi que la fondation Orange (don de 350 000 €).
La reconstruction est néanmoins bien loin d’être terminée ; il n’est pas temps de relâcher notre attention et notre vigilance. FO Com réaffirme sa totale solidarité et son soutien inconditionnel à la population mahoraise.
Appel à la solidarité
À la suite des ravages provoqués par le cyclone Chido, aggravés par les pluies intenses causées par la tempête Dikeledi en janvier, un certain nombre de nos camarades postiers et télécommunicants de Mayotte ont été sinistrés.
La Fédération FO Com lance un appel à la solidarité à tous ses militants.
Nous transformons vos dons par des achats de produits de première nécessité (pâtes, conserves, batteries, lampes solaires…).
Vous pouvez envoyer vos chèques à la Fédération
trésorerie FO Com 60 rue vergniaud 75640 Paris cedes 13 en précisant SOS Mayotte