La conférence des femmes UNI Europe s’est tenue le 24 mars à Belfast. A cette occasion, a été rappelé l’ensemble des actions réalisées de 2021 à 2025 et les futurs chantiers à venir autour de sujets primordiaux comme celui de la santé mentale. Ont aussi été développés les sujets suivants :
Egalité salariale
Si certains pays comme la Norvège ont réussi à établir une égalité salariale entre les femmes et les hommes, d’autres pays sont plus éloignés de cet objectif : 5% d’écart pour la Suède jusqu’à 20% pour la Belgique.
La directive européenne du 10 mai 2023,à transposer en droit français d’ici le 7 juin 2026, vise à renforcer la transparence des rémunérations pour lutter contre les inégalités salariales en entreprise. L’urgence est donc d’intégrer ce point dans les conventions collectives.
D’autres sujets ont été largement débattus comme celui du temps partiel. Le temps partiel est souvent imposé pour de nombreuses femmes comme en Suède pour 70 % d’entres elles dans certains secteurs. Il en ressort un impact direct sur la rémunération, la promotion et l’obligation pour de nombreuses femmes de cumuler plusieurs emplois.
Santé, sécurité des femmes au travail
Les conditions de travail ne sont pas toujours favorables. Les règlements ont été conçus sur une approche masculine ne tenant pas compte des différences biologiques et physiques. L’approche du système médical a été davantage patriarcale avec des études centrées sur les hommes. En 2016, l’Organisation Mondiale de la Santé a démontré que la santé des femmes, même si leur espérance de vie est meilleure, se dégrade de plus en plus. Les femmes ont des corps différents et des besoins différents. Les EPI souvent ont été conçus sur des corps masculins (gants trop grands etc…) Certains emplois souvent occupés par les femmes ont des tâches répétitives et épuisantes.
La campagne UNI 3M (Maternité, Menstruation et Ménopause) met en lumière les impacts subis par les femmes. Il est nécessaire que les politiques et les entreprises s’approprient ces sujets essentiels.
Le sujet de la santé mentale plus prégnant chez les femmes évolue de manière inquiétante. Ce travail-là doit être équivalent au travail et aux actions autour de la santé physique. Le 8 mars, a été lancé un chantier sur la santé mentale qui est un droit fondamental et qui doit être inclus dans la SST. Cette dernière est essentielle car il faut protéger le corps et l’esprit. Il faut reconnaître les différences entre les femmes et les hommes.
Violences et harcèlement dans le monde du travail
Ce sont des problèmes structurels qui doivent conduire à des actions collectives. Il est impossible de séparer le monde du travail de la sphère privée, du contexte économique et géopolitique.Tout est lié : il y a bien souvent des impacts directs sur le travail, sur la qualité de vie au travail ou encore sur la performance.
Au Danemark, par exemple, des actions sérieuses sont engagées pour lutter contre la violence au travail et notamment obliger les employeurs à travailler autour de ces sujets. Une initiative est menée auprès des jeunes générations pour partager les codes. Agir à l’école dès le plus jeune âge, c’est agir pour améliorer les relations au travail et détruire les stéréotypes de genre.
FO Com, présente à cette conférence, est engagée depuis plusieurs années sur ces sujets essentiels. Que ce soit la santé physique ou la santé mentale, tout doit être mis en œuvre pour améliorer les conditions de travail des femmes, lutter contre les inégalités salariales et permettre de nouveaux droits.
“When we fight we win” (Quand on se bat on gagne).