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1 avril 2025Le premier Ministre a décidé d’organiser un « conclave  », rebaptisé officiellement « délégation permanente des partenaires sociaux », visant à rouvrir le chantier de la retraite. Dans le cadre des discussions entre les organisations syndicales et patronales, il a mandaté la Cour des comptes pour une mission flash sur l’état des finances de notre système de retraite, afin d’éclairer la réflexion sur les évolutions à apporter à la réforme de 2023. Le 20 février dernier, l’institution a remis ses conclusions et contrairement aux allégations du premier Ministre, elle indique que si les perspectives sont préoccupantes, la Cour des comptes considère que le déficit en 2035 se situerait entre 14 et 15 Mds d’euros, bien loin des 55 Mds d’euros qu’il a annoncé ! Toutefois, cette dernière soumet plusieurs pistes qui permettraient selon ses projections de retrouver, sur le long terme, un équilibre financier. Parmi ses propositions, comme le passage à 65 ans de l’âge d’ouverture des droits, l’augmentation d’un an de la durée d’assurance (nombre de trimestres)… elle suggère de revoir les conditions d’indexation des pensions sur l’inflation… ce qui serait selon l’institution la piste la plus efficace ! Cette idéologie de désindexation des pensions n’est pas nouvelle ! N’oublions pas qu’elle était déjà, en novembre dernier, une orientation du gouvernement Barnier pour réduire la dette publique ! Après les déclarations du président du MEDEF qui préconisait de supprimer l’abattement de 10 % aux retraités, l’amalgamant avec les frais professionnels et celles de la Ministre du Travail, sur TFI, estimant que les 40 % de retraités les plus aisés (lesquels  ?) pourraient contribuer au financement de la protection sociale, cette recommandation pour financer les retraites est une nouvelle arnaque à l’encontre des retraités. D’ailleurs, dans le cadre de la dette, le nouveau locataire de Matignon n’exclut pas ces pistes d’économie visant à faire contribuer toujours plus les retraités. Pour Force Ouvrière, une fois de plus, les seules hypothèses retenues pour pérenniser notre système de retraite par répartition consistent à exiger des salariés du privé comme ceux du public davantage d’efforts, à taxer ces soi-disant « nantis » que seraient les retraités. Spolier les retraités de leurs droits à vivre décemment, à aider leurs enfants à faire face aux aléas de la vie, c’est cela que nos élites veulent nous imposer ! Si nous les laissons faire, leur apologie conduira à abaisser considérablement notre niveau de vie, à accentuer la paupérisation des retraités, sans pour autant s’attaquer aux vraies causes du déficit de notre système de retraite et au delà de la dette publique. Mais, dans ses recommandations, la Cour des comptes écarte toute idée de mettre à contribution, les plus riches et les entreprises. Pourtant, en 2024, les aides et exonérations de cotisations sociales dont bénéficient les entreprises représentent près de 170 milliards d’euros. Depuis 2018, la baisse de fiscalité octroyée à ces dernières et aux plus riches a coûté plus de 60 Mds d’euros au budget de l’État. Pour Force Ouvrière, les nantis ne sont pas les salariés et encore moins les retraités ! Depuis 2017, ces derniers ont perdu en moyenne entre 2,5 et 3 mois de pension. Parallèlement, sur la période 2018 à 2023, les dividendes et rachats d’actions versés aux actionnaires ont progressé de 40,6 Mds d’euros (57,3 Mds en 2018 et 97,9 Mds en 2023) soit 41 % d’augmentation ! Le moins que l’on puisse dire c’est que les revalorisations des retraites, salaires et rémunérations n’ont pas été du même niveau ! Quant au soi-disant avantage de l’abattement des 10 % et la revalorisation des retraites, rappelons que : la déduction de 10 % pour frais professionnels concerne les revenus salariaux (Code Général des Impôts) ; l’abattement de 10 %, et non la déduction sur les pensions, n’est pas une niche fiscale et a été instauré par la loi de finances de 1978. Il rétablissait une certaine équité pour les retraités qui étaient pénalisés par les modifications successives apportées dans le cadre du calcul de l’impôt et dont les principaux bénéficiaires n’étaient ni les retraités, ni les salariés. Ces deux dispositifs visent à renforcer la justice fiscale car les retraités comme les actifs ne peuvent pas tricher sur leurs revenus, vu qu’ils sont déclarés par un tiers, contrairement aux adeptes de l’évasion fiscale (autour de 80 Mds d’euros) ; la revalorisation des retraites de 2,2 %, en janvier dernier, n’est pas un cadeau mais juste l’application du Code de la Sécurité Sociale qui indique que les retraites sont revalorisées au 1er janvier de chaque année sur la base de l’inflation moyenne des douze derniers mois. Cette revalorisation est, en fait, un rattrapage de la perte du pouvoir d’achat subit en année N-1. Face à cette chasse aux retraités, aux fausses argumentations, FO ne laissera pas faire ! Nous devons nous mobiliser pour défendre nos droits et nos conquêtes sociales ! [...] Lire la suite…
31 mars 2025Le 13 décembre 2024, FO Com a lancé un appel à la grève chez Free, un signal de colère dans un océan de décisions unilatérales et d’ambiguïtés. La question qui se pose est simple mais décisive  : comment une entreprise qui engrange des millions d’euros chaque année peut-elle traiter ses employés avec une telle indifférence, tout en faisant la promotion d’une croissance exemplaire à travers les médias ? Le télétravail sacrifié sur l’autel de la rentabilité Au cœur du malaise, la décision de remettre en cause le télétravail, un droit chèrement acquis par les salariés, a provoqué une onde de choc parmi les équipes. Cette réorganisation du travail, imposée sans concertation, bouleverse la vie quotidienne des employés : les trajets et l’équilibre précaire entre vie professionnelle et personnelle sont à revoir, comme une énième pression exercée sur des individus déjà accablés par des conditions de travail difficiles. Un fossé grandissant entre salariés et direction Le mécontentement ne s’arrête pas à cette seule question. L’intéressement et la participation des salariés sont plafonnés au minimum, ce qui accentue encore la fracture entre les bénéfices annoncés par le groupe Iliad et la réalité vécue au quotidien par ses employés. La disproportion entre les efforts demandés aux salariés et les profits réalisés se creuse de plus en plus chaque année, et le malaise grandit, inévitablement. Ainsi, nous avons adressé une lettre au groupe Iliad, exprimant clairement nos préoccupations, et posant les questions que tout salarié a le droit de se poser dans une entreprise censée valoriser ses personnels : Pourquoi les changements liés au télétravail ne sont-ils pas concertés ? Quand un interlocuteur sera-t-il dédié aux questions sociales des salariés ? Pourquoi la direction refuse-t-elle de nous donner une vision claire de l’organisation future du groupe ? Enfin, une demande légitime : quand est-il de la reconnaissance de la valeur réelle des travailleurs ? À ce jour, aucune réponse. Cette absence de communication est révélatrice d’une politique de plus en plus déconnectée des réalités vécues sur le terrain. Une stratégie bien rodée pour réduire les effectifs Car derrière cette crise, il y a une stratégie délibérée, planifiée au sommet de la hiérarchie d’Iliad. La réorganisation des sites, des services, et la gestion des ressources humaines semblent orchestrées de manière à minimiser l’impact de la réduction des effectifs, tout en accélérant les départs. Le groupe met en place des mécanismes de mobilité interne pour masquer les licenciements déguisés et favoriser les départs volontaires. Dans cette danse macabre, le rôle des ressources humaines devient de plus en plus difficile à cerner. Lorsque FO Com entrave la mise en place de certaines mutations via des expertises et des analyses, la réponse de la direction est simple : on change de DGRH. Et c’est ainsi qu’une nouvelle directrice des ressources humaines, fort de son expérience passée dans des réorganisations sévères, prend les rênes, prête à jouer franc-jeu, du moins en apparence. Mais au fond, ses propositions sont tout aussi déstabilisantes : une réduction drastique des effectifs, de 11 000 à moins de 10 000 en 2025, voire 7 000… D’ailleurs la DGRH ne tarde pas à se retirer, préférant quitter l’entreprise plutôt que de soutenir ce projet… Un avenir incertain pour les salariés Face à ces annonces, l’incompréhension et la révolte sont palpables dans les rangs des salariés. Comment accepter cette vision d’un avenir où les travailleurs sont sacrifiés sur l’autel de la rentabilité, où les salariés sont poussés à bout, privés de toute perspective, et où les décisions cruciales sont prises dans l’ombre ? Le combat de FO Com ne s’arrête pas aux mots. Il s’agit d’un appel à la dignité des travailleurs et à la reconnaissance de leur contribution essentielle au succès de l’entreprise. Un télétravail digne et des conditions de travail justes Le télétravail, par exemple, doit être rétabli de manière juste et équitable, et les mesures d’accompagnement ne peuvent se résumer à des promesses vaines et à des compensations dérisoires. Le groupe Iliad ne peut continuer à ignorer les souffrances de ses employés tout en se gavant de bénéfices colossaux. La réorganisation des sites, l’augmentation des départs volontaires vers Free Proxy, la fermeture progressive des centres traditionnels, tout cela laisse présager une réduction inexorable des effectifs. Le mot «  réorganisation » cache mal la réalité : il s’agit bel et bien d’une restructuration à grande échelle, où les victimes sont les salariés. Et si la direction prétend qu’il ne s’agit que de « mobilité interne », la réalité du terrain prouve le contraire : un turnover de 40 %, des effectifs qui fondent, et une entreprise qui se cherche, comme un navire sans cap. Un combat pour la dignité des salariés FO Com ne va pas accepter cette dérive. Chaque licenciement déguisé, chaque rupture conventionnelle imposée, chaque travailleur ignoré est une nouvelle cause de combat. Car le seul véritable combat qui vaille, c’est celui de la dignité humaine dans le monde du travail. Il est impensable que dans une entreprise aussi florissante, avec une santé financière aussi robuste, on se retrouve confronté à des compressions de postes, de fermetures de services, et de déplacements forcés, alors que les profits continuent d’affluer. Dans cette lutte, FO Com est et restera une voix. Une voix qui continue d’exiger plus de transparence, plus de respect, plus de considération pour les salariés. Notre bataille est celle de la dignité, face à une direction qui semble plus intéressée par la réduction des coûts que par le bien-être de ses employés. [...] Lire la suite…
31 mars 2025Le samedi 14 décembre 2024, le cyclone Chido a frappé Mayotte, avec des vents violents et des rafales atteignant jusqu’à 226 km/h, des pluies torrentielles qui ont causé d’immenses dégâts qualifiés de « dégâts du siècle » par les autorités locales. Les réseaux d’électricité, d’eau et de communication ont été dévastés, de nombreux logements ont été rasés et 117 000 élèves sur l’archipel ont été privés d’école, …, le tout privant une grande partie de la population de ses besoins les plus élémentaires. Il a malheureusement provoqué la mort de dizaines de personnes. Tout un chacun aura vu les images cataclysmiques que la tempête a provoqué. L’île est à reconstruire et les plaies, tant physiques que psychologiques, sont à panser. LA POSTE une mobilisation immédiate Dès la connaissance de ce drame, les organisations syndicales ont échangé entre elles et ont tenté de joindre les collègues postiers présents sur place. Les communications étaient difficiles voire impossibles et notre inquiétude, heureusement, s’estompait au fur et à mesure que les contacts étaient établis. À l’initiative de FO, un CSE Central à La Poste s’est tenu le 20 décembre pour procéder à un premier bilan concernant les 240 postiers qui sont en activité dans le département. Fort heureusement, aucune victime corporelle n’est à déplorer parmi nos collègues. Toutefois, les dégâts matériels sont effroyables et les élus du CSE ont posé un certain nombre de questions à la DEX Outre-Mer et demandé que La Poste prenne des mesures d’urgence. Celle-ci a décidé de maintenir les salaires des agents qui ne peuvent évidemment pas travailler. Elle a également mis en place un certain nombre d’actions solidaires (un timbre, des appels aux dons, …). Elle a enfin acté le versement d’une prime en janvier de 300 € majorée de 50 € par enfant. Pour FO Com, cette somme est largement insuffisante et nous souhaitions qu’elle soit renouvelée chaque mois jusqu’en avril. En effet, nombreux sont nos collègues qui ont tout perdu (maison, voiture, papiers, …) et le montant proposé par l’entreprise est dérisoire. Malheureusement, La Poste reste sur sa première idée et considère son action comme cohérente et suffisante. Depuis la mise en place du CSE Central, c’est à lui qu’incombent les décisions sur les Activités Sociales et Culturelles et, de ce fait, il peut débloquer des aides pécuniaires non-remboursables notamment dans le cadre du plan «  sinistre » prévu dans ce genre de cas extrêmes. Les équipes d’assistants sociaux sont en ordre de bataille pour faire remonter des dossiers et les élus du CSE Central ont voté, le 29 janvier, le versement de 120 000 € pour venir en aide à la cinquantaine de dossiers déjà construits. Les conditions de travail des postiers mahorais étaient déjà bien précaires comme nous l’avions souligné lors d’un journal FORCE COM précédent ; mais là, tout semble à rebâtir. Que nos collègues mahorais sachent que FO Com ne les lâchera pas et restera vigilante, lors des prochaines réunions, sur l’évolution et la réalisation des dossiers d’aides pécuniaires. ORANGE un réseau télécom lourdement impacté Côté réseau télécom, près de 90 % des 54 sites mobiles ont été privés d’alimentation électrique, ainsi que la quasi-totalité des Livebox sur le réseau XDSL. Dès le 15 décembre et les jours qui suivirent, l’équipe secteur FO Com Orange exprimait sa profonde préoccupation vis-à-vis de la situation catastrophique que traversent les Mahorais. Notre priorité absolue étant la sécurité des personnes, nous avons immédiatement pris contact avec la direction d’Orange, pour nous assurer que tout était mis en œuvre pour venir en aide à la population, à commencer par les salariés, eux aussi touchés par ce drame. Notre inquiétude a été renforcée mi-janvier, après le passage de la tempête tropicale Dikeledi, qui a provoqué de nouveaux dégâts : bâches arrachées par des vents violents, routes à nouveau encombrées, pluies une fois encore dévastatrices pour les infrastructures et les habitations, et réouverture des écoles reportée. Très vite, la direction Orange Réunion-Mayotte s’est mobilisée, et a partagé avec nos élus locaux et nationaux, qu’elle n’avait pas eu de remontée de dommages corporels parmi les salariés Orange. Au 30 décembre 2024, 75 % de la couverture mobile était rétablie. Au 10 janvier, 90 % de la population était à nouveau couverte. Plusieurs équipes de volontaires, en provenance de la métropole et de La Réunion voisine, continuent de se relayer sur des missions de 3 semaines. Ils ont ainsi contribué à la reconstruction du réseau Orange avec un engagement admirable, malgré des conditions de vie sur place très précaires. Orange s’est également montré engagé auprès des populations : 4 000 cartes SIM à destination de la Croix-Rouge française, gratuité des abonnements fixes et mobiles pour nos clients abonnés, afin qu’ils puissent communiquer et donner des nouvelles à leur famille, … Orange et ses salariés ont par ailleurs pu témoigner de leur soutien à la population mahoraise, certains CSEE ont fait des dons à la Croix-Rouge, ainsi que la fondation Orange (don de 350 000 €). La reconstruction est néanmoins bien loin d’être terminée ; il n’est pas temps de relâcher notre attention et notre vigilance. FO Com réaffirme sa totale solidarité et son soutien inconditionnel à la population mahoraise. Appel à la solidarité À la suite des ravages provoqués par le cyclone Chido, aggravés par les pluies intenses causées par la tempête Dikeledi en janvier, un certain nombre de nos camarades postiers et télécommunicants de Mayotte ont été sinistrés. La Fédération FO Com lance un appel à la solidarité à tous ses militants. Nous transformons vos dons par des achats de produits de première nécessité (pâtes, conserves, batteries, lampes solaires…). Vous pouvez envoyer vos chèques à la Fédération trésorerie FO Com 60 rue vergniaud 75640 Paris cedes 13 en précisant SOS Mayotte [...] Lire la suite…
31 mars 2025Les inégalités entre les femmes et les hommes demeurent profondément ancrées dans nos sociétés, touchant des domaines variés comme l’éducation, la vie personnelle et le milieu professionnel. Les femmes continuent de faire face à des écarts salariaux persistants, à des obstacles à la progression de leur carrière ainsi qu’à des discriminations. Parallèlement, elles supportent une charge disproportionnée de responsabilités familiales et domestiques, souvent non reconnue, limitant leur autonomie économique et sociale. Ces inégalités prennent une dimension encore plus marquée lorsqu’elles concernent les femmes en situation de handicap. Celles-ci subissent une double peine, cumulant les discriminations liées au genre et celles associées au handicap. Cette situation entraîne une marginalisation accrue où les difficultés se renforcent mutuellement, les plaçant dans une position de grande vulnérabilité sociale et économique. Pourtant, ces femmes restent souvent invisibles dans les statistiques et les politiques publiques, rendant leurs difficultés encore plus dures à combattre. Un accès limité à l’éducation et au marché du travail Si la participation des femmes au marché du travail en France a considérablement augmenté au cours des 50 dernières années, réduisant l’écart avec les hommes de 31,2 points en 1975 à 6,3 points en 2020, cette avancée ne bénéficie pas de manière équitable aux femmes en situation de handicap. Leur taux d’emploi n’est que de 42 %, bien inférieur à celui des femmes de la population générale (68 %). Cette exclusion professionnelle est renforcée par un taux de chômage plus élevé. En 2023, selon l’AGEFIPH, 12 % des personnes en situation de handicap étaient au chômage, contre 7 % pour l’ensemble de la population. L’absence de données spécifiques pour les femmes en situation de handicap met en lumière un manque de statistiques genrées en France, ce qui limite la compréhension précise de leurs difficultés sur le marché du travail. Ces inégalités trouvent, en partie, leur origine dès le parcours éducatif. Bien que les filles en situation de handicap obtiennent souvent de meilleurs résultats scolaires, elles sont moins encouragées à poursuivre des études supérieures par rapport à leurs homologues masculins. Les attentes des parents et des enseignants les orientent fréquemment vers des filières restreintes, réduisant leurs perspectives professionnelles dès le départ. Cette orientation éducative genrée limite leur accès à des emplois qualifiés et bien rémunérés, les confinant à des postes précaires. Une précarité renforcée et une surexposition aux violences Sur le marché du travail, les femmes en situation de handicap font face à une précarité exacerbée par des stéréotypes de genre cumulés à ceux liés au handicap. Lors des recrutements, elles doivent surmonter des préjugés multiples : doutes sur leur sérieux, suppositions sur leurs compétences professionnelles ou des idées reçues concernant leur « potentiel ». Aux stéréotypes de genre – tels que des perceptions de faiblesse ou de manque d’ambition – s’ajoutent ceux liés au handicap. Cette accumulation de barrières les maintient dans une situation de vulnérabilité économique et sociale, révélant l’urgence de politiques publiques pour promouvoir leur inclusion et leur autonomie. L’accès à la formation professionnelle représente également un défi majeur pour ces femmes. Leurs responsabilités familiales, combinées à des problèmes d’accessibilité, limitent considérablement leurs opportunités de se former. Cette situation est d’autant plus préoccupante dans des secteurs d’avenir comme l’informatique, la technologie et les sciences, où les femmes sont déjà sous-représentées. En outre, l’accès aux postes de pouvoir demeure particulièrement limité, illustrant une ségrégation verticale persistante. Elles sont désavantagées par rapport aux hommes handicapés et aux personnes « valides » pour atteindre les professions les plus élevées et les postes de direction. Par exemple, seulement 1 % des femmes handicapées en emploi occupent des postes de cadres, contre 10 % des hommes handicapés, 14 % de l’ensemble des femmes et 21 % de l’ensemble des hommes. Ce plafond de verre est renforcé par un manque d’accès à des formations de qualité, limitant leurs perspectives de carrière et leur autonomie financière, et les confinant souvent à des emplois peu qualifiés et précaires. Cette précarité professionnelle aggrave les inégalités salariales  : 64 % jugent leur rémunération insuffisante, contre 49 % pour l’ensemble des salariés. Leur accès restreint aux promotions et postes bien payés renforce cette inégalité, impactant aussi leurs pensions de retraite, souvent plus faibles en raison de cotisations réduites. Par ailleurs, une étude de l’IFOP en 2022 révèle une surexposition alarmante des femmes handicapées aux violences physiques et sexuelles. Près d’une femme en situation de handicap sur quatre (23 %) a subi des violences conjugales, contre 15 % pour l’ensemble des femmes et 13 % pour les hommes handicapés. Concernant les violences sexuelles, près d’une sur cinq (16 %) a été violée, soit une proportion nettement supérieure à celle des femmes en général (9 %) et des hommes handicapés (9 %). Ces chiffres soulignent la vulnérabilité accrue des femmes en situation de handicap face aux violences. Un appel à l’action A l’occasion du 8 mars 2025, journée internationale des droits des femmes, FO Com réaffirme que l’égalité entre les femmes et les hommes, que vous soyez en situation de handicap ou non, est un enjeu de justice sociale qui ne peut plus attendre. Pour combattre efficacement ladite double peine, il est indispensable de mettre en place des politiques publiques inclusives, de produire des statistiques genrées pour mieux comprendre et traiter les inégalités et de déconstruire les stéréotypes persistants. L’engagement pour l’égalité des femmes en situation de handicap n’est pas seulement une question de justice sociale, c’est un impératif pour construire une société plus inclusive, équitable et respectueuse de la dignité de chacun. Chaque pas vers leur émancipation est un progrès pour l’ensemble de la société. Il est temps d’agir concrètement pour que ces femmes, trop longtemps invisibilisées, puissent pleinement exercer leurs droits et réaliser leur potentiel. 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27 mars 2025La Conférence UNI EUROPA vient de s’ouvrir avec la présence de plus de 600 délégués de toute l’Europe. Après le mot d’accueil du maire de Belfast, le conseiller Micky Murray, la première ministre d’Irlande du Nord, Michelle O’Neill a salué le rôle essentiel des syndicats dans la réalisation de la justice sociale. « La solidarité est au cœur du mouvement syndical », a-t-elle déclaré. « Je veux être un guide et travailler avec le mouvement syndical. Je veux construire une société équitable, prospère et juste ». Exposant les priorités de son gouvernement – notamment la création d’emplois, l’équilibre régional, la productivité et la décarbonation -, Mme O’Neill a ajouté : « Je reconnais le rôle du mouvement syndical en tant que partie prenante essentielle. Vous êtes les gardiens de la justice sociale ». Le secrétaire général du CWU, Dave Ward, a soulevé l’importance du « collectivisme qui doit toujours être au cœur de tout ». Gerry Murphy, secrétaire général adjoint du Congrès irlandais des syndicats (ICTU)a souligné l’importance de « notre mission, d’être un phare pour la négociation collective et les pratiques progressistes en matière d’emploi ». Dans le même temps, Susan Fitzgerald, secrétaire régionale de UNITE the Union en Irlande, a mis en garde contre une dépendance excessive à l’égard des changements législatifs : « les droits légaux ne signifient pas grand-chose en soi – la négociation doit se faire en position de force. Et c’est ce que nous faisons en nous syndiquant » Alke Boessiger, secrétaire générale adjointe d’UNI Global Union, a présenté une nouvelle initiative « le Centre de compétence pour la diligence raisonnable en matière de droits de l’homme » visant à garantir la responsabilité des entreprises par le biais des droits du travail. Sa mission est de veiller à ce que la diligence raisonnable en matière de droits de l’homme renforce le respect des droits des travailleurs, notamment en permettant la liberté d’association et la négociation collective. Faisant écho à cet appel, Oliver Roethig, Secrétaire régional d’UNI Europa, a déclaré : « UNI Europa, c’est un mouvement syndical fort et qui sait faire la différence pour les travailleurs des services. » Pour FO Com, l’objectif reste clair : renforcer le pouvoir par l’unité, étendre les négociations collectives et s’organiser pour obtenir la dignité, l’équité et la justice sociale pour tous les travailleurs des secteurs des services en Europe. [...] Lire la suite…
25 mars 2025La conférence des femmes UNI Europe s’est tenue le 24 mars à Belfast. A cette occasion, a été rappelé l’ensemble des actions réalisées de 2021 à 2025 et les futurs chantiers à venir autour de sujets primordiaux comme celui de la santé mentale. Ont aussi été développés les sujets suivants : Egalité salariale Si certains pays comme la Norvège ont réussi à établir une égalité salariale entre les femmes et les hommes, d’autres pays sont plus éloignés de cet objectif : 5% d’écart pour la Suède jusqu’à 20% pour la Belgique. La directive européenne du 10 mai 2023,à transposer en droit français d’ici le 7 juin 2026, vise à renforcer la transparence des rémunérations pour lutter contre les inégalités salariales en entreprise. L’urgence est donc d’intégrer ce point dans les conventions collectives. D’autres sujets ont été largement débattus comme celui du temps partiel. Le temps partiel est souvent imposé pour de nombreuses femmes comme en Suède pour 70 % d’entres elles dans certains secteurs. Il en ressort un impact direct sur la rémunération, la promotion et l’obligation pour de nombreuses femmes de cumuler plusieurs emplois. Santé, sécurité des femmes au travail Les conditions de travail ne sont pas toujours favorables. Les règlements ont été conçus sur une approche masculine ne tenant pas compte des différences biologiques et physiques. L’approche du système médical a été davantage patriarcale avec des études centrées sur les hommes. En 2016, l’Organisation Mondiale de la Santé a démontré que la santé des femmes, même si leur espérance de vie est meilleure, se dégrade de plus en plus. Les femmes ont des corps différents et des besoins différents. Les EPI souvent ont été conçus sur des corps masculins (gants trop grands etc…) Certains emplois souvent occupés par les femmes ont des tâches répétitives et épuisantes. La campagne UNI 3M (Maternité, Menstruation et Ménopause) met en lumière les impacts subis par les femmes. Il est nécessaire que les politiques et les entreprises s’approprient ces sujets essentiels. Le sujet de la santé mentale plus prégnant chez les femmes évolue de manière inquiétante. Ce travail-là doit être équivalent au travail et aux actions autour de la santé physique. Le 8 mars, a été lancé un chantier sur la santé mentale qui est un droit fondamental et qui doit être inclus dans la SST. Cette dernière est essentielle car il faut protéger le corps et l’esprit. Il faut reconnaître les différences entre les femmes et les hommes. Violences et harcèlement dans le monde du travail Ce sont des problèmes structurels qui doivent conduire à des actions collectives. Il est impossible de séparer le monde du travail de la sphère privée, du contexte économique et géopolitique.Tout est lié : il y a bien souvent des impacts directs sur le travail, sur la qualité de vie au travail ou encore sur la performance. Au Danemark, par exemple, des actions sérieuses sont engagées pour lutter contre la violence au travail et notamment obliger les employeurs à travailler autour de ces sujets. Une initiative est menée auprès des jeunes générations pour partager les codes. Agir à l’école dès le plus jeune âge, c’est agir pour améliorer les relations au travail et détruire les stéréotypes de genre. FO Com, présente à cette conférence, est engagée depuis plusieurs années sur ces sujets essentiels. Que ce soit la santé physique ou la santé mentale, tout doit être mis en œuvre pour améliorer les conditions de travail des femmes, lutter contre les inégalités salariales et permettre de nouveaux droits. “When we fight we win” (Quand on se bat on gagne). [...] Lire la suite…
20 février 2025Dans son rapport qui vient d’être publié, la Cour des comptes avance des préconisations en matière d’activités postales qui ne peuvent que nous alerter et qui doivent alerter tous les postiers mais aussi tous les citoyens. Pour Force Ouvrière de la Communication (FO Com), si de telles préconisations se concrétisaient, les risques seraient lourds en ce qui concerne l’emploi avec la remise en cause du passage du facteur 6 jours sur 7, la suppression d’activité « non rentables » et la fermeture de nombreux bureaux de poste. Ces préconisations auraient aussi un lourd impact sur les conditions de travail avec un alourdissement de la charge de travail et une recrudescence de l’absentéisme déjà très élevé. Déjà en danger, le Service public serait anéanti et toutes les missions dégradées auront pour conséquences un moins-disant social dangereux pour la démocratie. Depuis le passage de La Poste en Société Anonyme, en 2010, FO Com n’a eu de cesse de revendiquer un financement pérenne de la part de l’État, à l’euro près, des quatre missions de service public qui constituent la raison d’être de La Poste mais aussi un levier pour le développement d’activités concurrentielles. Lors de nos nombreuses auditions parlementaires nous avons toujours pointé les risques encourus par le désengagement de l’État. Notre dernière intervention à l’Assemblée nationale devait faire l’objet d’un dépôt d’amendement ; l’actualité gouvernementale en a décidé autrement. Eric Lombard, lorsqu’il était président de la Caisse des Dépôts et Consignations, premier actionnaire du Groupe, dénonçait à juste titre, il y a quelques semaines, « le sac à dos trop lourd » que La Poste devait supporter. Eric Lombard, aujourd’hui ministre des finances et de l’économie pourrait, avec l’appui de la Cour des comptes, trouver la solution… Pas certain que ce soit la bonne ! Il est vrai que si l’on fait disparaitre La Poste, il n’y aura plus de problème… Sauf pour tous les postiers et les citoyens ! Des milliers et milliers d’emplois sont en jeu ! Contact : Christine SIMON : 06 41 40 04 56 Communiqué de presse – Missions de service public postal: la Cour des comptes veut-elle tuer La Poste ? [...] Lire la suite…
17 février 2025Réunis à Paris le 15 février 2025, les membres de la CE nationale déplorent que la progressivité de l’impôt ait été remise en question au fil du temps pendant que les ménages considérés comme les plus aisés ont vu, depuis 20 ans, leurs revenus moyens progresser de 119 %. La CE nationale revendique une véritable réforme permettant de rétablir la progressivité du système fiscal, de préserver le consentement à l’impôt et plaide pour une meilleure répartition des richesses afin de réduire les inégalités sociales. La loi de finances pour 2025 est finalement adoptée et met en oeuvre le plan d’austérité sans précédent déjà prévu par le précédent gouvernement. Ce budget conduit à aggraver la politique économique menée depuis 2017, axée sur le soutien aux entreprises et aux ménages les plus aisés. Elle n’a permis ni de redresser les finances publiques, ni la croissance économique. L’austérité est suicidaire, sur le plan social, économique et démocratique. Parallèlement, le chômage progresse fortement. Le nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A augmente de 4%, celui de jeunes au chômage en catégorie A explose : +8,5% sur le dernier semestre et +7% sur l’année 2024. On ne peut que constater que la précarité de l’emploi ne faiblit pas et que le chômage remonte fortement. A l’international, après que le nouveau Président des Etats Unis vient de dénoncer l’accord OCDE/G20 sur l’impôt minimum mondial de 15% conclu en 2021 par 140 pays, la CE nationale se joint à la Confédération FO qui réitère son appel pour établir davantage de justice fiscale à travers le monde et en France, ce qui doit impérativement passer par une action effective contre les paradis fiscaux et les pratiques fiscales illégales ou abusives qui dépassent bien souvent le cadre national. Dans nos entreprises, la CE nationale réaffirme son opposition au CSE. Ils n’ont aucun pouvoir pour contrer ou même infléchir la politique destructrice des employeurs et sont une remise en cause du droit syndical issu des accords de Grenelle. Les membres de la CE rappellent que les mandats de cette instance ne sont pas un but en soi, mais un moyen à utiliser pour défendre les intérêts matériels et moraux de nos mandants. Les membres de la CE nationale appellent dans toutes les entreprises faisant partie du champ de syndicalisation au travail collectif, en toute loyauté avec nos militants, avec la fédération, à faire front, encore et toujours, pour un syndicalisme libre et indépendant. Adoptée à l’unanimité Lire la  » Déclaration de la Commission Exécutive Nationale du 15 février 2025″ [...] Lire la suite…
16 décembre 2024Ce vendredi 13 décembre, un mouvement de grève intersyndical à l’initiative de FO a commencé chez Free contre la fin du télétravail. Cette action vise à contester la fin du télétravail qui cache en réalité une volonté du groupe Iliad (maison mère de Free) a diminué ses effectifs en poussant ses salariés à quitter volontairement le groupe. À force de regroupements et de réorganisations sur les sites, les temps de trajet ont explosé, allant jusqu’à 1h30 de transport supplémentaire. Les délégués FO de Free ont été très actif durant cette première journée. Tarik Djarallah, élu FO de Certicall à Marseille était entouré d’au moins 40 grévistes, pendant qu’à Paris c’est une trentaine de grévistes qui se relayaient devant les locaux de Free au Boulevard Malesherbes aux côtés de Anass Seif Maximos, délégué syndical FO de Centrapel, et de Ndèye Yacine Sidibe qui est secrétaire du CSE d’Iliad. Une délégation en grève aussi à Bordeaux, chez EQUALINE, avec un débrayage de 12h à 14h et une mobilisation avec nos élus et délégués mandatés. Les grévistes parisiens s’étaient rassemblées avec drapeaux et chasubles pendant que les agents de Free non grévistes sortaient apporter leur soutien et encourageaient la délégation intersyndicale menée par FO et la CGT présente. Anass a fait une prise de parole pour FO devant les locaux Parisiens. Très applaudis, il a rappelé que Free était devenu le 5e opérateur Européen mais que malheureusement les augmentations de salaire étaient beaucoup moins importantes que la montée de l’inflation alors que Free engrange des bénéfices par millions. La Fédération était présente afin d’encourager les collègues de Free dans cette action légitime, face à l’offensive de la Direction juste avant les fêtes de fin d’année. Lire le tract [...] Lire la suite…
15 décembre 2024A tous nos collègues de La Poste, d’Orange et de la Branche Télécom de Mayotte, La fédération FO Com tient à vous exprimer son plein soutien et sa solidarité face au passage dévastateur du cyclone Chido qui a frappé l’île ce samedi 14 décembre 2024. Nous sommes profondément préoccupés par la situation catastrophique que les mahorais traversent. Les vents violents, atteignant des rafales de 226 km/h, et les pluies torrentielles ont causé d’importants dégâts, qualifiés de « dégâts du siècle » par les autorités locales. De nombreux habitants se retrouvent privés d’électricité, d’eau et de moyens de communication. Dans ces circonstances exceptionnelles, FO Com salue le courage de la population. Nous savons que beaucoup d’entre eux reprendront dès que possible leurs missions essentielles dans des conditions extrêmement difficiles, au service de la population mahoraise. Notre priorité absolue est votre sécurité. FO Com a pris contact avec La Poste et Orange pour nous assurer des mesures prises pour vous venir en aide. Soyez assurés que FO Com est pleinement mobilisée pour vous apporter tout le soutien nécessaire. Courage à vous tous. Vous n’êtes pas seuls face à cette catastrophe. La solidarité de l’ensemble de la fédération est totale. Prenez soin de vous et de vos proches. [...] Lire la suite…
31 octobre 2024La CEN s’est tenue à Paris le 29 octobre 2024. À l’issue de celle-ci, une déclaration, adoptée à l’unanimité, a été publiée. Elle salue la formidable mobilisation des militants FO Com de La Poste qui a permis à notre fédération de devenir la 3e force syndicale avec un score de 21.71% et appelle l’ensemble de la structure fédérale à apporter son soutien aux élections TPE  qui se dérouleront du 25 novembre au 9 décembre. La CEN dénonce la politique d’emploi annoncée à Orange (6700 départs non remplacés) et observe comment ces perspectives s’alignent sur la trajectoire financière de l’entreprise avec pour obsession de dégager 2 milliards d’euros de dividendes aux actionnaires. La CEN a également réaffirmé son opposition à la facture du « quoiqu’il en coûte » que le gouvernement entend faire payer aux salariés, aux retraités et aux chômeurs.  Elle exige également la revalorisation immédiate du SMIC, des salaires, du point d’indice, des allocations chômage et des retraites et dénonce les nouvelles économies imposées aux services publics. Elle dénonce encore la tentative du gouvernement de réduire sa participation au fonds qui finance la présence postale sur le territoire. La CEN se dit également solidaire du combat des salariés des territoires d’outre-mer. La CEN réaffirme son attachement à l’expression « pour le pain, la paix et la liberté ». Pour la CEN, les combats sont à venir, il faudra les mener avec détermination ! Lire la déclaration [...] Lire la suite…
30 octobre 2024Je vote FO du 25 novembre au 9 décembre 2024 Pour défendre les quelques 4,5 millions de salariés des TPE et du particuliers employeurs, représentant environ 20% des salariés en France, FO est là mais a besoin de votre soutien. FO est représentée partout en France (15 000 implantations). Si ce n’est pas encore le cas dans votre entreprise ou administration, il existe une représentation dans votre ville ou votre département. Vous avez une difficulté, FO intervient pour vous conseiller et vous aider individuellement ou collectivement. Les résultats de ces élections participeront à mesurer la représentativité des syndicats au niveau national interprofessionnel, au niveau régional ainsi qu’au sein des branches professionnelles. Ce scrutin, organisé sur sigle syndical, sert aussi à déterminer la répartition des dix sièges par commission paritaire régionale interprofessionnelle (CPRI) attribués aux organisations. Il participe encore au processus de désignation des conseillers prud’homaux, en fonction des audiences syndicales départementales. Un point important puisque 80 % des recours aux prud’hommes émanent des salariés de TPE. Voter FO, c’est se battre pour l’augmentation générale des salaires, pour le droit à la formation pour tous, pour la préservation des acquis sociaux face aux vagues de réformes contraires aux intérêts de tous les travailleurs. Apporter votre voix à FO, c’est aussi vous donner de la force, collectivement, pour faire valoir et renforcer vos droits. Avec des emplois précaires et souvent isolés, les salariés des TPE n’ont pas accès à un CSE. C’est la raison pour laquelle FO a créé « avantages pour tous ». Cette plateforme est un véritable soutien qui permet d’informer sur les droits, les conventions collectives et les actualités des branches. Il propose également des avantages financiers dans différents domaines tels que la santé, la protection, l’éducation. « Avantages pour tous » est gratuit. Pour y accéder : https://avantagespourtous.com/ Du 25 novembre au 9 décembre 2024, je vote et je fais voter FO ! [...] Lire la suite…
14 octobre 2024Alors que les drames concernant trois facteurs de La Poste survenus à Lyon en 2017 (deux suicides, une tentative) font aujourd’hui l’objet d’une enquête pour homicide involontaire, Force Ouvrière rappelle que les deux principales causes de tels drames, lorsqu’elles sont de nature professionnelle, sont : Les réorganisations des tournées de facteurs trop rapprochées. Cette cause avait été décelée dans les années 2010, il avait alors été décidé (par accord) un temps d’au moins 24 mois entre deux réorganisations (rapport Kaspar 2012). La non prise en compte du travail réel, au nom des gains de productivité. La charge de travail se calcule sur du travail prescrit qui est loin de refléter la réalité. Si la baisse du courrier qui ne représente plus que 15% du chiffre d’affaire de La Poste, nécessite une adaptation importante, la seule réponse de l’entreprise ne peut pas être la réduction systématique de la masse salariale. Force Ouvrière le répète depuis des années, réorganiser doit se faire dans le respect des personnels, c’est-à-dire sans dégrader les conditions de travail et sans mettre les personnels dans des situations mentales insoutenables. Contact : Jean-Philippe LACOUT – 06-73-39-24-17 Communiqué de presse – Réorganisation des tournées de facteurs [...] Lire la suite…
27 septembre 2024Réuni à Carcassonne les 24 et 25 septembre 2024, le Comité Confédéral National Force Ouvrière s’inscrit dans l’ensemble des revendications des résolutions du XXVème Congrès confédéral de juin 2022 à Rouen. A l’occasion des élections législatives, les électeurs ont très nettement indiqué leur rejet des politiques menées par le gouvernement sortant. Dans tous les cas, FO s’opposera à toute politique d’austérité du nouveau gouvernement. Le CCN affirme que les revendications de Force Ouvrière sont plus que jamais d’actualité et continuera de les porter quels que soient nos interlocuteurs. Le CCN constate la dégradation de la situation économique et sociale ainsi que la dégradation des services publics à l’image de la grave crise de l’hôpital public mise à nouveau en exergue durant la période estivale. Indépendance Le CCN rappelle son attachement indéfectible à la Charte d’Amiens et aux statuts de la Confédération qui fondent l’indépendance de la Confédération Générale du Travail – FO vis-à-vis du patronat, des gouvernements, des partis ou groupements politiques, des religions et des groupes philosophiques. Pour la Confédération Générale du Travail – FO, le syndicalisme libre et indépendant est la condition indispensable à la représentation et à la défense des droits et intérêts matériels et moraux des travailleurs, salariés actifs, demandeurs d’emploi et retraités, qui contribuent à la démocratie. Paix Le CCN réaffirme plus que jamais son attachement à l’expression « pour le Pain, la Paix, la Liberté » qui rappelle l’engagement historique de la CGT-FO depuis ses origines. Dans le prolongement de la journée internationale de la paix du 21 septembre, le CCN réaffirme sa solidarité à l’égard des populations, des travailleurs et de leurs syndicats, comme cité dans le communiqué de presse du secteur international, partout où des conflits existent et affirme son soutien à l’égard de toutes celles et tous ceux qui militent pour un retour à la paix. A cet effet, le CCN reprend à son compte le courrier au Premier ministre du Secrétaire général de notre Confédération, qui avec la Confédération Syndicale Internationale (CSI), se prononce en faveur d’un cessez-le-feu immédiat à Gaza, en Ukraine et partout dans le monde. Salaires et égalité professionnelle Le CCN exige la mise en place d’un SMIC à hauteur de 80% du salaire médian (1 680 € net), ainsi que le retour au mécanisme de l’échelle mobile des salaires et l’augmentation de tous les salaires, point d’indice, pensions et minima sociaux. En outre, il appelle à conditionner les aides publiques versées aux entreprises. Le CCN exige l’égalité salariale entre les femmes et les hommes. Pour le CCN, les interlocuteurs sociaux doivent être en capacité de négocier pleinement des augmentations de salaires afin de soutenir le pouvoir d’achat des salariés du public comme du privé. Emploi Le CCN dénonce les politiques libérales de soutien à l’offre censées résorber le chômage et augmenter la productivité mais qui ont surtout permis aux entreprises d’augmenter leurs marges. Ces décisions n’ont jamais permis de créer des emplois pérennes et de qualité mais ont abouti à la multiplication des contrats courts. C’est pourquoi il met en garde le gouvernement contre toute nouvelle tentative de remise en cause des droits et garanties des salariés et des plus démunis au prétexte d’un déficit public catastrophique. Cette situation des compte publics est le résultat des politiques menées par les gouvernements successifs. Pour le CCN, le dogme de la réduction des dépenses publiques doit être abandonné. Le CCN estime qu’une réelle politique de l’emploi ne peut être crédible, notamment pour le secteur privé, sans véritable volonté industrielle. Le CCN appelle à une réindustrialisation significative de notre pays, mesurable en termes d’emplois dans le cadre des transitions climatique et énergétique qui doivent impérativement être socialement justes pour les salariés. Le CCN alerte sur la situation de la filière automobile en pleine mutation qui voit des dizaines de milliers d’emplois supprimés entraînant avec elle des pans entiers de l’industrie notamment chez les sous-traitants. Le CCN apporte tout son soutien aux travailleurs confrontés à cette casse industrielle et sociale. Le CCN dénonce la politique de mise en place des ZFE et notamment le crit’Air 3 à partir du 1er janvier 2025. Le CCN demande que tous les salariés concernés bénéficient de dérogations spéciales pour pouvoir se rendre sur leur lieu de travail. Face à l’augmentation des passages en franchise et en location gérance, le CCN appelle à intégrer à chaque contrat une clause sociale qui maintient les acquis sociaux essentiels. Le CCN appelle également à la création d’un haut conseil national pour traiter de ces problématiques à l’instar de celui pour l’industrie. FO condamne l’obligation d’activité imposée aux allocataires du RSA. Seul un vrai travail avec un vrai salaire permet aux travailleurs de se réinsérer. Le CCN s’inquiète de la place donnée aux politiques dédiées au handicap et au portage de ces dernières. Le CCN reste attaché à la viabilité des fonds dédiés aux travailleurs en situation de handicap. Le CCN dénonce l’instauration d’un ticket modérateur qui conduit au détournement du CPF au détriment des salariés les moins qualifiés. Le CCN revendique la création d’un véritable droit à la reconversion professionnelle ainsi que le renforcement des outils de formation. Chômage Le CCN s’oppose à toute remise en cause des droits aux allocations chômage et combattra toute remise en cause des droits des demandeurs d’emploi. Dans ce cadre, le CCN exige l’abrogation de toutes les mesures imposées par l’ancien gouvernement au mépris du paritarisme au travers des réformes de 2021 et de 2023. Ainsi, le CCN demande l’agrément de la convention de l’assurance-chômage de novembre 2023. Retraite Le CCN demande l’abrogation de la contre-réforme des retraites, sans préjudice des droits acquis. Le CCN rappelle que 62 ans c’est déjà trop et revendique le retour à la retraite à 60 ans dès que les conditions seront réunies. Le CCN rappelle son attachement aux régimes spéciaux. FO rappelle que lutter contre l’emploi précaire, développer l’emploi pérenne, notamment celui des seniors, et augmenter les salaires permettrait d’apporter des recettes supplémentaires au système de retraites. Le CCN demande la généralisation des dispositifs sur la retraite progressive et l’amélioration des fins de carrières. Services publics Le CCN réaffirme son attachement aux services publics confrontés aujourd’hui au plan d’austérité et dénonce le déluge de réformes visant à réduire leur mission, leur budget et leurs effectifs et dénonce notamment l’absence de financement de l’audiovisuel public en 2025. Le CCN revendique des créations d’emplois à la hauteur des besoins pour l’ensemble des services publics. Le CCN rappelle que les agents publics ne doivent pas être considérés comme un coût mais une richesse qui contribue à garantir les valeurs républicaines et la cohésion sociale. Outre-mer Le CCN dénonce « la vie trop chère » et plus particulièrement dans les territoires d’outre-mer. Le système économique actuel conduit à une démesure – pouvant aller jusqu’à pouvoir tripler le prix de certains produits – et une cherté de la vie excessive. Le CCN déplore une opacité sur la composition des prix. Le CCN exige une véritable continuité territoriale et une « égalité réelle » entre tous les Français. Le CCN dénonce la réaction du gouvernement sur la Nouvelle Calédonie et en Martinique comme seule réponse à la problématique de vie chère. Protection sociale Le CCN dénonce les exonérations de cotisations sociales et leur remplacement par l’impôt qui atteignent un niveau record, exonérations sans condition et sans contrepartie, qui mettent en danger la Protection sociale privée ainsi de ses propres recettes. Le CCN exige le retour de ces moyens seuls garants du bon fonctionnement de la protection sociale et de la gestion paritaire de notre système de santé. Le CCN dénonce les projets qui voudraient faire payer les assurés sociaux en réformant les ALD (affections de longue durée) ou les indemnités journalières en stigmatisant les plus fragiles. Élections Parce que nous représentons tous les salariés, nous sommes en campagne électorale tous les jours. Dans le contexte de l’élection TPE et des salariés du particulier employeur et des chambres d’agriculture à venir, le CCN tient à réaffirmer que convaincre les salariés de voter FO est la priorité du moment, tant elle sera révélatrice de la diffusion des valeurs et revendications FO au sein du monde du travail dans les petites entreprises. Cela passe par la mobilisation de l’ensemble de notre Organisation et des militantes et militants FO. Le CCN demande à nouveau aux pouvoirs publics de revenir sur la limitation à trois du nombre de mandats successifs qui peuvent être exercés dans les CSE par les représentants élus des salariés. C’est une aberration démocratique et un non-sens social. Conclusion Pour obtenir satisfaction sur notre cahier de revendications, en particulier l’abrogation de la réforme des retraites et l’augmentation des salaires, le CCN décide d’engager une campagne de mobilisation (assemblée de syndiqués, réunions publiques et meetings locaux, distributions de tracts, collages, etc.) avec organisation d’un meeting à caractère national à Paris avant le débat à l’Assemblée nationale. Parallèlement, le CCN mandate le Secrétaire général et le bureau confédéral pour proposer aux autres organisations syndicales l’action commune afin d’obtenir par la mobilisation – y compris par la grève – l’abrogation de la réforme des retraites. Adoptée à l’unanimité [Circ. n° 147-2024 – Résolution du CCN des 24 & 25 septembre 2024 à Carcassonne] [...] Lire la suite…
30 avril 2024Réunis à Paris le 25 avril 2024, les membres de la CE Nationale réaffirment, avec la CE Confédérale, leur soutien à l’égard des travailleurs et de leurs syndicats, en Russie, en Ukraine, en Israël, à Gaza et partout ailleurs dans le monde pour la paix et la justice sociale. Ils appellent à l’arrêt immédiat des combats et réaffirment leur solidarité envers toutes les victimes. Pain, paix, liberté. Les membres de la Commission Exécutive Nationale rappellent à l’occasion du 1er mai 2024 que l’austérité est triplement suicidaire : économiquement, socialement et démocratiquement. Car l’austérité mène à la misère et à la guerre. La CE Nationale réaffirme ses revendications en matière d’emploi, de rémunérations, de conditions de travail ; elle défend, plus que jamais, notre protection sociale basée sur la solidarité, revendique le maintien et le renforcement des services publics pour cette journée internationale des droits des travailleurs. Les membres de la CE Nationale dénoncent le rapt gouvernemental sur l’assurance chômage. Alors qu’une nouvelle convention d’assurance chômage dans l’intérêt des travailleurs privés d’emploi était signée par les organisations patronales et les syndicats, prenant prétexte de l’échec des négociations sur le « Pacte de vie au travail » concernant uniquement les salariés séniors, l’exécutif s’est emparé de cette occasion pour prendre la main sur les règles de l’assurance chômage, alors même que cet échec est directement lié à l’ingérence gouvernementale tout au long de cette négociation. Les membres de la CE Nationale condamnent cette façon de faire et continuent de revendiquer l’amélioration des droits à indemnisation des demandeurs d’emploi. Toutes les lois dites de « simplification », toutes les embûches contre le paritarisme sont des attaques frontales contre les travailleurs et contre l’héritage issu du programme du Conseil National de la Résistance. Les membres de la Commission Exécutive Nationale appellent les travailleurs à se mobiliser pour défendre notre modèle social qui a fait ses preuves depuis 80 ans. La Commission Exécutive Nationale soutient le travail des militants Force Ouvrière d’Orange qui, après le cataclysme électoral, ont repris efficacement, sur le terrain, le travail syndical dans tous les établissements auprès de leurs collègues. Leur dynamisme et leur implication sont les gages d’un développement renouvelé et d’un retour vers la représentativité nationale perdue. La Commission Exécutive Nationale soutient les camarades engagés dans la campagne électorale cruciale visant à obtenir la représentativité dans chaque CSE de La Poste. Au-delà des échéances électorales, à Orange comme à La Poste, dans la branche télécoms et dans les filiales, la Commission Exécutive Nationale appelle à œuvrer concrètement au développement, seule possibilité de faire grandir le syndicat dans un esprit de fédéralisme qui dépasse les querelles d’ego, les sirènes du pouvoir personnel, toutes aventures dangereuses pour l’avenir de notre Fédération. A l’heure des attaques gouvernementales et patronales contre notre modèle social, il est essentiel de ne pas prêter le flanc aux attaques contre le syndicalisme libre et indépendant. Adoptée à l’unanimité [Déclaration de la Commission Exécutive Nationale du 25 avril 2024] [...] Lire la suite…
24 avril 2024Parler du premier mai c’est d’abord rappeler que ce n’est pas la « fête du travail » mais la journée internationale des droits des travailleurs. Le premier mai 1886, les ouvriers de Chicago organisent un mouvement revendicatif pour obtenir la journée de travail de 8 heures. Les affrontements, la répression sauvage et les procès iniques qui s’en suivront amèneront, en 1889, l’internationale socialiste à faire de cette journée « une journée de luttes à travers le monde ». Les diverses tentatives de récupération, d’abord par la révolution bolchevique, puis par les nazis et, enfin par le régime de Vichy qui tenta de le transformer  en « fête du travail et de la concorde sociale», n’ont pas réussi à enlever l’origine ouvrière du premier mai qui demeure un symbole de l’engagement syndical : celui de la solidarité ouvrière, du refus de l’exploitation, de l’action collective et de l’internationalisme. C’est aussi un engagement pour la paix. Alors qu’aujourd’hui, la guerre et la haine redoublent partout dans le monde, rappelons l’engagement de Force Ouvrière pour la paix et la liberté, contre le racisme, l’antisémitisme et toutes les discriminations. Aujourd‘hui, face à la situation internationale, Force Ouvrière apporte son  soutien à toutes les victimes des guerres et exige l’arrêt des combats et le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. En France, Force Ouvrière continue, avec détermination et en employant tous les moyens possibles, à combattre les politiques d’austérité. En ce 1er mai 2024, FO Com  rappelle que l’austérité est triplement suicidaire : économiquement, socialement et démocratiquement. Car l’austérité mène à la misère et à la guerre. FO Com réaffirme ses revendications en matière d’emploi, de rémunérations, de conditions de travail, défend, plus que jamais, notre protection sociale basée sur la solidarité, revendique le maintien et le renforcement des services publics! En ce 1er mai 2024, rappelons haut et fort le préambule de la constitution de l’Organisation Internationale du Travail : une paix universelle et durable ne peut être fondée que sur la justice sociale. En cette date hautement symbolique, en mémoire des victimes de toutes les tyrannies, pour que leur sacrifice ne soit pas vain, Force Ouvrière rappelle son  principe fondateur : ne jamais céder à la fatalité, ne jamais se résigner. Force Ouvrière : un syndicalisme libre et indépendant, un syndicalisme vent debout pour le progrès social, la justice sociale, la paix et la liberté ! Plus que jamais : pain, paix, liberté. [...] Lire la suite…
19 mars 2024Promise par le Président lors de sa campagne de 2017, repoussée en 2020 en raison de la crise sanitaire, puis abandonnée en 2022, le projet de loi sur le Grand Âge et l’autonomie est devenu une Arlésienne. En avril 2023, en plein conflit sur les retraites, afin de pallier cette promesse, le gouvernement lançait un projet de loi sur « la société du bien vieillir en France ». Dans un contexte tendu, l’examen de cette PPL (ProPosition de Loi) était discuté à l’assemblée nationale et adopté le 23 novembre dernier. Au cours des débats parlementaires, un amendement de l’opposition, voté par tous les groupes politiques de l’assemblée, précisait qu’une loi de programmation pluriannuelle définira d’ici la fin 2024 les moyens financiers et humains permettant d’assurer le bien vieillir des personnes âgées. La ministre de la Santé en poste, au nom du gouvernement, en prenait même l’engagement… Mais comme dit l’adage : « Les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent » ! Lors de la présentation de cette loi au Sénat, le 30 janvier dernier, le gouvernement a une nouvelle fois renié son engagement par la voix de sa nouvelle ministre de la Santé, prétextant que « l’article 24 de notre constitution ne retient pas la notion de loi de programmation pour le secteur médico-social… ». Elle promettait toutefois, et c’est un euphémisme, qu’une loi simple serait prise pour le grand d’âge… sans pour autant en préciser les tenants et aboutissants. En un mot, circuler, il n’y a plus rien à voir ! Pas surprenant puisque lors de son discours de politique générale, le nouveau 1er Ministre n’a nullement évoqué de loi sur le grand âge, au grand désespoir des acteurs de la santé. Déjà peu ambitieuse, la proposition de loi sur le « bien vieillir », rebaptisée en décembre, juste pour la COM, proposition de loi «portant diverses mesures relatives au grand âge et à l’autonomie » a vu son contenu sévèrement amputé après son passage au Sénat. Ainsi, exit la mesure obligeant les EHPAD privés lucratifs à consacrer une partie de leurs bénéfices (jusqu’à 10 %) à l’amélioration de l’hébergement de leurs résidents, ainsi que l’obligation pour tous les EHPAD de communiquer à la Caisse Nationale de Solidarité pour l’Autonomie (CNSA) le ratio du nombre d’encadrants rapporté au nombre de résidents. Terminée également la « Conférence nationale de l’autonomie », le scandale « Orpea » et, plus généralement, le constat de la financiarisation du secteur de la vieillesse, n’ont-ils donc pas suffit ? De même, sûrement pour éviter de «stigmatiser» les acteurs du secteur privé, l’ambition d’amélioration de la qualité des prestations et la transparence des EHPAD sont revues à la baisse. Depuis des années, les associations et les professionnels du secteur, les organisations syndicales, dont Force Ouvrière, répètent inlassablement que pour faire face aux besoins, il faut créer des dizaines de milliers de postes tant en EHPAD que pour le maintien à domicile. Dans ce sens, une loi de programmation pluriannuelle qui chiffre précisément les besoins était plus que jamais nécessaire. Pour Force Ouvrière, si le gouvernement a su programmer 413 milliards d’euros sur 7 ans (2024-2030) pour le budget des armées, il doit proposer et faire voter une Loi qui programmerait 10 milliards d’euros sur 5 ans pour la dépendance et donner les moyens financiers et humains pour l’appréhender. D’ici 2030, le financement de l’autonomie devrait, pour être à la hauteur des enjeux, s’élever à plus de 10 milliards d’euros ! Pour Force Ouvrière, la gestion de la perte d’autonomie est un enjeu social incontestable et personne ne peut se sentir immunisé face à ce risque. Le prévenir, le prendre en charge financièrement, garantir à chacun le droit de vivre décemment, ce n’est pas juste une question de solidarité mais toute la philosophie, le fondement de notre système de protection sociale. [...] Lire la suite…
19 mars 2024En 2023, suite aux élections professionnelles de fin d’année, la dynamique de développement s’est poursuivie à la Branche Télécom, notamment avec l’implantation de FO Com chez Centrapel (17,17 % des voix) et Protelco (11,66 %). Rappelons que Centrapel est située à Paris (tout comme Protelco) et fait partie des trois entreprises spécialisées dans le secteur des activités de centre d’appels chez Free, à l’instar de Certicall à Marseille (25,18 %) et Equaline à Bordeaux (33,65 %). Les élections professionnelles à Protelco (une autre filiale du Groupe implantée dans toute la France et regroupant plus de 1 500 salariés) marque également un tournant décisif pour FO, qui réussit de nouveau à s’implanter après quatre ans d’absence en devenant la 3ème organisation syndicale derrière la CFTC et la CGT. Les résultats révèlent une progression significative du syndicat FO Com qui s’impose désormais comme la deuxième organisation syndicale la plus importante du Groupe Iliad (Free) avec 31 %, juste derrière la CFDT. Une présence renforcée qui augure de nouvelles opportunités de négociations et de dialogue entre les représentants syndicaux de FO Com et la direction, ce qui pourrait favoriser une meilleure prise en compte des revendications au sein des différentes entités. Notons que la constitution d’une équipe unie et rigoureuse est fondamentale, que l’engagement de chacun est un élément déterminant en vue des élections professionnelles. Chacun a consacré du temps et de l’énergie en faisant preuve d’une réelle détermination pour mener à bien les actions nécessaires à la victoire électorale. Leur présence constante sur le terrain – mais aussi sur les réseaux sociaux – leur disponibilité et leur écoute active ont permis d’identifier les préoccupations des salariés et de leur apporter des réponses concrètes. Nous tenons donc à saluer le dévouement des équipes FO Com, animées par une volonté commune, qui ont su instaurer une cohésion et une solidarité sans faille, permettant d’établir une stratégie efficace durant toute la campagne électorale, de mobiliser les salariés et de faire voter massivement pour FO. On le sait pertinemment, aucune victoire ne peut s’obtenir autrement que par un travail constant sur le terrain. C’est ce qu’a su réaliser une nouvelle fois l’équipe FO Com chez Wifirst (un opérateur WIFI et Fibre pour les professionnels comprenant un effectif de 261 salariés), ce qui a abouti à 100 % des voix lors des dernières élections professionnelles de novembre 2023. FO y est présente depuis la création des IRP, notamment avec nos deux représentants dont l’ouverture d’esprit et leur souhait de faire évoluer le dialogue social dans la sérénité, ont favorisé l’aboutissement d’accords majeurs. Au fil du temps, l’équipe en place a réussi à tisser des liens forts et à créer une relation de confiance mutuelle permettant de mobiliser les salariés au moment des élections. L’importance d’avoir une équipe solide et engagée au sein des entreprises est un gage de pérennité pour FO. Elle démontre également qu’en rassemblant les salariés autour d’un objectif commun, FO a pu compter sur leur soutien et sur leurs votes massifs. Pour autant, ces victoires ne doivent pas être considérées comme une fin en soi. FO doit continuer à travailler dur pour répondre aux attentes des salariés et se développer afin de conserver sa représentativité au sein de la Branche des Télécommunications. Un credo auquel nous sommes particulièrement attachés et qui continuera de nous animer tout au long de cette année. [...] Lire la suite…
9 janvier 2024À la Branche Télécom, les Protocoles d’Accords Préélectoraux (PAP) se multiplient et ne se ressemblent pas. Ce document obligatoire à la mise en place des élections du Comité Social et Économique (CSE), négocié entre l’employeur et les organisations syndicales, est un préalable au bon déroulement des élections. Raison pour laquelle nous répondons à toutes les invitations lancées par les employeurs afin d’être présents dans l’ensemble des entreprises. À cet effet, rappelons que pour être représentative et donc pouvoir négocier au niveau de la Branche, une organisation syndicale doit obtenir 8 % des suffrages exprimés. Il est donc important – sinon primordial – d’être présent partout où nous le pouvons, quelle que soit la taille de l’entreprise. C’est ce que nous faisons à la Branche Télécom en répondant à toutes les sollicitations. Par ailleurs, nous sommes convaincus que l’action syndicale reste le seul moyen de pouvoir s’implanter et se développer efficacement. La rencontre des salariés à travers les multiples réunions que nous organisons au sein même des entreprises est un vecteur essentiel à la réussite de la mission que nous nous sommes fixés. Une implantation nouvelle, c’est une victoire de plus pour FO face au combat de plus en plus rude de certaines organisations syndicales prêtent à tout pour pouvoir se frayer un chemin à travers la Branche. Et parce qu’une victoire ne peut s’obtenir seul, nous tenons à remercier le Secteur Communication de la fédération pour la mise en page professionnelle des tracts, particulièrement appréciés des salariés que nous rencontrons au fil des élections. Une collaboration efficace à laquelle nous tenons et qui permet à la Branche Télécom de se développer efficacement dans le temps. [...] Lire la suite…
19 décembre 2023Cette Commission Exécutive Fédérale est non seulement la dernière de l’année 2023 mais aussi la dernière de la mandature avant la tenue de notre prochain Congrès Fédéral du 19 au 23 février 2024 à Bordeaux. Consciente du travail syndical effectué sur l’ensemble de ces plus de 4 années, elle salue l’engagement de ses militants qui n’ont eu de cesse de porter haut et fort les valeurs de notre syndicalisme. Cette année 2023 a concentré un nombre important d’élections notamment dans notre champ de syndicalisation ; il y a là un vrai enjeu de représentativité. Et si notre volonté d’améliorer nos résultats demeure, elle s’accompagne parfois de désillusions comme à Orange. A cette occasion, les membres de la Commission Exécutive Nationale rappellent que la représentativité ne se joue pas uniquement à l’heure des urnes, elle se construit sur le long terme avec de nouvelles implantations dans les unités et services, avec de nouvelles adhésions, avec notre capacité à faire aboutir nos revendications. Les résultats à DPD, Néolog, Docapost, Chronopost, Nouvelle attitude,Free Illiad et Wifirst sont porteurs d’espoir pour l’ensemble de notre structure syndicale. Après la journée du 13 octobre 2023 qui a réuni plus de 200 000 manifestants à travers la France, après la multiplication des mobilisations notamment en Finlande, en Italie, en Irlande, en Autriche, en Grèce, en Pologne, la CEN exige de la Commission européenne et du gouvernement français qu’ils renoncent au retour à l’austérité. Nous continuerons de combattre la fragilisation des droits sociaux et des services publics en totale contradiction avec les besoins massifs d’investissements publics pour assurer des transitions verte et numérique avec une vraie politique industrielle de relocalisations. Nous dénonçons le désengagement de l’Etat qui affaiblit le service public républicain et favorise la privatisation. La question du pouvoir d’achat et de l’augmentation des salaires reste toujours une urgence sociale. La CEN dénonce la smicardisation des salariés à travers des grilles de plus en plus tassées. Elle exige, avec la confédération Force Ouvrière, des négociations d’ampleur permettant de revoir cette politique d’exonérations sur les cotisations sociales qui profite tant au patronat, que pour toujours en bénéficier, son intérêt reste le maintien des salaires dans une fourchette basse (moins de 1,6 SMIC). Nous revendiquons le retour à l’échelle mobile des salaires qui garantit l’indexation de chaque échelon sur l’inflation. Quel intérêt a le patronat de négocier quand revaloriser les salaires lui fait perdre le bénéfice des allégements de cotisations sociales (80 Mds en 2022) ? Il faut dire stop à la hausse de la pauvreté. Selon les derniers chiffres de l’INSEE, le taux de pauvreté était de 14,5% en 2021 contre 13,6% en 2020. La CEN dénonce et condamne le désengagement continu de la sécurité sociale qui conduit à une augmentation prévisible des cotisations mutuelles. La CEN avec ses retraités revendique une première étape de rattrapage de pouvoir d’achat par l’augmentation immédiate de 10% pour toutes les retraites. Dans ce monde ou les revenus du travail sont mis sous pression, les conditions financières pour l’acquisition d’un logement met hors jeu les classes moyennes et les plus jeunes et les chasse des centres urbains. Pour les membres de la CEN, le sentiment de paupérisation de cette population relève d’abord de ce fardeau. Dans la suite du report de l’âge du départ en retraite à 64 ans dont nous continuons d’exiger l’abrogation,, les membres de la CEN dénoncent le projet du gouvernement en matière d’assurance chômage, en effet il entend faire passer le taux d’emploi des seniors de 60/64 ans de 33% à 65% d’ici 2030. Dans le même temps, il alignerait la durée d’indemnisation des chômeurs de + de 55ans sur celle des autres chômeurs soit les faire passer de 27 à 18 mois d’indemnisation. Les membres de la CEN se félicitent du résultat de l’action menée contre la tentative gouvernementale de ponctionner les réserves de l’AGIRC-ARRCO. Ce résultat est à mettre au compte de notre persévérance dans la défense du paritarisme. Dans le cadre de la remise à l’ordre du jour d’une loi de programmation sur le Grand âge et l’autonomie, les membres de la Commission Exécutive rappellent leur refus des profits sur la dépendance. Les activités liées aux projets de vie des personnes en perte d’autonomie ne doivent pas entrer dans une logique marchande et concurrentielle. Alors que les combats perdurent dans la bande de Gaza et que le nombre de morts ne cesse d’augmenter, les membres de la Commission Exécutive Nationale appellent à l’arrêt immédiat des combats pour un cessez-le-feu immédiat et définitif, que cessent les bombardements, que soit lever le blocus ! et réaffirment leur solidarité envers toutes les victimes ; de même ils réaffirment leur rejet de toute forme de racisme et d’antisémitisme. Ce jour, journée internationale des Migrants, avec la Confédération, la CEN FOcom revendique le retrait du projet de Loi immigration, inutile et dangereux. Adoptée à l’unanimité [Déclaration de la Commission Exécutive Nationale du 19 décembre 2023] [...] Lire la suite…
18 décembre 2023Aujourd’hui de nombreux retraités postiers expriment leurs exaspérations vis-à-vis de leur entreprise et plus particulièrement de sa banque, sa filiale : La Banque Postale ! En effet, ils ne pensaient pas qu’après avoir travaillé à La Poste durant des décennies, à contribuer à son développement, à assurer le lien social avec les citoyens, cette dernière leur monterait autant de déconsidération en supprimant toute forme de reconnaissance. C’est tout simplement méprisable ! Depuis juin dernier, les 170 000 retraités postiers ne décolèrent pas. Il faut reconnaître que la réception des différents courriers de La Banque Postale (ex CCP), leur signifiant la suppression, au 1er janvier 2024, des derniers avantages bancaires qu’ils bénéficiaient encore sur leurs comptes courants, est une décision insensée. Lorsque les retraités ont débuté à La Poste, domicilier leurs éléments de rémunération sur un Compte Chèque Postal (LBP aujourd’hui), n’était pas un choix, mais une forme d’obligation de leurs chefs de service. Dans le cadre de l’action engagée, depuis 2022, visant à rappeler à La Poste ses engagements en termes de reconnaissance, de considération envers ses postiers et notamment ceux à la retraite, Force Ouvrière est réintervenue, lors de son audience, le 30 octobre dernier, pour dénoncer cette attitude et cette décision inacceptable. Au cours de cette rencontre auprès de la DRH du Groupe La Poste, nous lui avons remise une première série de 1400 signatures de retraités et futurs retraités, dénonçant cette décision et réclamant le maintien d’une reconnaissance,. Nous estimons, qu’en tant qu’entreprise qui se veut « sociale et citoyenne » La Poste et sa banque, doivent accorder à leur personnel cette reconnaissance que certaines entreprises pratiquent, même lorsque leurs salariés partent en retraite. Ce n’est pas en spoliant ses retraités que La Poste améliorera sa trajectoire financière, et limitera les effets de l’application de la réforme des retraites. Le remède qu’elle veut appliquer ne peut qu’aller à l’encontre du but recherché. Nous pensions avoir été entendus ! Face au silence de La Banque Postale, nous avons élaboré, fin novembre, une lettre des retraités et futurs retraités postiers à destination du Président de La Poste et de La Banque Postale. Elle doit entendre et comprendre, qu’en supprimant ce lien avec ce qui fut pendant plus de quarante ans leur seule banque, elle libère les postiers retraités de leur modèle économique, mis à mal, lui aussi, par le contexte invoqué dans ses courriers. À défaut de toute reconnaissance, ne voulant plus être une charge pour La Poste, les retraités pourraient se tourner vers d’autres banques plus réceptives à leurs intérêts particuliers et financiers. Force Ouvrière entend poursuivre son action afin que La Poste redonne aux postiers toute la considération qu’ils sont en droit d’attendre ! Paris, le 15 décembre 2023 Christine BESSEYRE Secrétaire Générale [...] Lire la suite…
9 octobre 2023FO constate et déplore malheureusement une nouvelle fois que le conflit et les violences l’emportent entre Israël et la Palestine. A nouveau, FO en appelle à ce que la communauté internationale agisse effectivement pour que cessent immédiatement les violences dont sont principalement victimes les populations civiles, les travailleurs et leurs familles dont beaucoup d’enfants. Un cessez- le-feu immédiat, l’arrêt des hostilités et l’établissement des conditions assurant à la population de vivre en sécurité et d’accéder aux besoins fondamentaux (soins, alimentation, logement) sont indispensables. Avec la Confédération Syndicale Internationale, FO considère que la solution acceptable et durable est la mise en œuvre des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité des Nations unies et le lancement de négociations pour l’établissement des conditions économiques et sociales indispensables à la coexistence pacifique et en démocratie des États israéliens et palestiniens. Communiqué de presse FO – Israel – Palestine – Cessez-le-feu immediat [...] Lire la suite…
3 octobre 2023Mayotte est un archipel situé dans l’océan Indien. Le chef-lieu, Mamoudzou se trouve sur la plus grande île qu’on nomme Grande-Terre et compte près de 75 000 habitants soit autant que Cannes ou La Rochelle. C’est en 2009 que les mahoraises et les mahorais décident, par référendum, de devenir un « département et région d’outre-mer » (DROM), le 101ème département français. L’officialisation de ce statut a eu lieu le 31 mars 2011. Les compétences du Conseil Général et du Conseil Régional sont réunies dans une même assemblée entraînant une uniformisation du système social comme l’augmentation des minima sociaux ou l’instauration du RSA. Mais l’intégration administrative de l’île de Mayotte n’empêche pas une situation sociale qui demeure difficile. Les mahorais sont-ils sur un même pied d’égalité en termes de santé, d’éducation, de services publics que les français de métropole ? Au regard de diverses statistiques, nous sommes en droit d’en douter. Qu’en est-il à La Poste ? 210 postiers sont présents à Mayotte, représentant les branches courrier-colis (130) et réseau (80). La Poste met-elle les moyens pour que les conditions de travail de ses salariés et fonctionnaires soient optimales ? Non, définitivement non ! En témoigne l’expertise du cabinet Technologia concernant une réorganisation à la PDC de Chirongui, initiée par FO Com et démontrant que l’absence de structure ne permet pas à l’ensemble des postières et des postiers de s’épanouir dans leurs activités. Le rapport dénonce notamment la vétusté et l’exigüité des locaux, l’absence de salle de repos digne de ce nom, des risques accrus de troubles musculosquelettiques… Il met en lumière aussi les difficultés que pourraient rencontrer les postiers dans l’exercice de leur fonction (routes non-goudronnées, trafic difficile, topographie des lieux non-alignés sur les standards d’adressage…). Il ressort également que les postiers mahorais ont le dégradant ressenti d’être considérés comme des agents de seconde zone, de ne pas avoir les mêmes droits en termes de santé et sécurité que leurs collègues métropolitains. L’absence d’assistants sociaux, de médecins du travail sur le territoire ne leur permet pas de libérer leur parole et de faire part de leur souffrance. FO Com, présents et constructifs ! Malgré ces conditions difficiles, l’équipe FO Com de Mayotte, sous la houlette de Abdoul Karim KAMARDINE soutenue par le responsable des DROM à la Fédération, Thierry NICOLAS, travaille dur et négocie fermement avec La Poste en bons connaisseurs des spécificités locales, par exemple, en signant, récemment, un accord historique portant sur la reconduction d’une allocation spécifique d’accompagnement à la retraite pour les personnels rattachés comme fonctionnaires. NON MAIS À L’EAU QUOI ! L’île fait face à une pénurie d’eau potable à tel point que le réseau est coupé parfois pendant 24 heures. Quand il est réactivé, et par recommandations de l’ARS, il ne faut pas boire cette eau pendant au moins 12 heures, le temps que tout cela s’écoule dans les tuyaux ou alors, il faut la faire bouillir avant de la consommer… Pratique n’est-ce pas ? L’équipe FO Com de Mayotte a alerté la Poste, via le CHSCT sur ce sujet et réclamé que chaque agent bénéficie d’une bouteille d’eau potable par jour et que des citernes soient installées sur les sites pour des raisons évidentes d’hygiène : actuellement, nos collègues « tirent la chasse » avec un seau d’eau stockée dans une bassine ! Délirant ! Mais ce qui est plus délirant encore, c’est la réponse de La Poste : « Pour les bassines, nous avons prévu des couvercles pour éviter la prolifération des moustiques ». CQFD [...] Lire la suite…
22 septembre 2023La hausse des prix conjuguée à la mise en place de politiques d’austérité pour les plus modestes commande une riposte syndicale d’ampleur. L’inflation s’installe et les prix ne cessent d’augmenter, avec par exemple les prix des denrées alimentaires qui contribuent à hauteur de 45% à l’inflation globale ! L’urgence salariale est plus que jamais une urgence sociale. Réunie le 30 août dernier, l’intersyndicale nationale interprofessionnelle a ainsi décidé de s’associer à l’appel européen de mobilisation le 13 octobre prochain [Communiqué de l’intersyndicale] . Au-delà des salaires, il s’agit également de dénoncer des politiques d’austérité qui, comme nous l’avons maintes fois dit, sont dangereuses économiquement, socialement et démocratiquement. Il s’agit aussi de faire, enfin, de l’égalité Femmes-Hommes une réalité. Cette journée est un tremplin, un début d’élargissement de la contestation et de la mobilisation à l’échelle européenne. Des décennies de politiques comptables et de restrictions budgétaires ont mis à mal nos services publics, notre protection sociale et nos équipements publics. Le paritarisme est remis en cause par les injonctions du gouvernement notamment en ce qui concerne l’assurance chômage. Notre salaire différé est pillé par les nombreuses et répétitives exonérations patronales au profit du capital. Aujourd’hui, les salariés payent deux fois : par la remise en cause de leur salaire différé (moins de droits sociaux) et par les contributions CSG, RDS… La défense du pouvoir d ‘achat a toujours été un constant fil rouge pour FO Com, Force Ouvrière est bien le syndicat de la fiche de paye. Ensemble construisons le rapport de force ! Le 13 octobre, tous en grève, tous dans la rue ! Tract fédéral – 13 octobre, tous mobilisés tous concernés! Tract intersyndical – 13 octobre mobilisation intersyndicale et européenne   [...] Lire la suite…
15 septembre 2023La Commission Exécutive Fédérale salue l’ensemble de ses militants totalement impliqués dans cette période de luttes et de multiples mobilisations en cours ou annoncées ! Mobilisation toujours et encore contre les méfaits de la dernière contre-réforme des retraites ; mobilisation pour stopper la casse de notre système social ; mobilisation pour obtenir des augmentations de salaires au minimum à la hauteur de l’inflation ; mobilisation dans le cadre de l’amélioration de notre représentativité dans les entreprises et, plus particulièrement, à Orange à l’occasion des élections pour les CSE de novembre prochain.  Mobilisation, car l’été n’est pas achevé que, déjà, le projet de budget 2024 annonce la couleur avec des mesures remettant en cause nos droits et notre modèle social. Le ministre de l’économie avertit : « c’est la fin du quoi qu’il en coûte »… pour les plus modestes ! Les entreprise vont, quant à elle, continuer de bénéficier, sans conditions ni contreparties, d’environ 200 milliards par an d’aides sociales et fiscales. Les membres de la Commission Exécutive Nationale dénoncent ce maintien d’exonérations sociales qui assèche les comptes de la Sécurité sociale, alors que, dans le même temps, le gouvernement envisage le doublement des franchises médicales et de la participation forfaitaire de consultation.  Mobilisation, dans le cadre de la gestion de l’assurance chômage, en réponse à la lettre de cadrage du gouvernement, adressée aux organisations syndicales et patronales, pour exiger la mise en oeuvre des orientations financières et politiques de l’Etat. Il s’agit de reconduire la réduction des droits à indemnisation des chômeurs. La Commission Exécutive Nationale réaffirme son opposition à la modulation des durées d’indemnisation en fonction de la conjoncture économique et du niveau de chômage.  La Commission Exécutive Nationale s’oppose à la remise en cause des droits des salariés, chômeurs et retraités, plus particulièrement en matière de Sécurité sociale ou d’assurance chômage.  Déclaration de la Commission Exécutive Nationale du 14 septembre 2023 [...] Lire la suite…
2 mai 2023Alors que les tensions sont extrêmes à Mayotte, la Fédération rappelle que l’île constitue le cent-unième département et qu’à ce titre, ses habitants doivent bénéficier des mêmes protections et des mêmes droits garantis par la République.  Face au climat d’insécurité et de violence perturbant notamment le fonctionnement normal des services publics, la fédération Force Ouvrière de la Communication exige des pouvoirs publics qu’ils assurent la sécurité des agents publics dans l’exercice de leurs missions. La fédération affirme son soutien aux postières, postiers, télécommunicantes et télécommunicants Mahorais. Elle revendique auprès des entreprises la mise en place d’organisations et de moyens nécessaires les plus à mêmes à garantir leur sécurité. Communiqué de presse « FO Com soutient les Postiers et Télécommunicants Mahorais » [...] Lire la suite…
27 avril 2023Un environnement de travail sûr et sain en tant que principe et droit fondamental  La santé et la sécurité au travail sont des sujets majeurs pour les syndicats comme pour les entreprises du monde entier. Cette journée mondiale trouve son origine dans une loi canadienne datant de 1914 adoptée un 28 avril et conduisant à la création de la première commission des accidents du travail. C’est en 2001 que l’Organisation Internationale du Travail (OIT) a officiellement reconnu cette journée qui est donc devenue ce qu’elle représente aujourd’hui. Cette année, cette journée permettra l’instruction « d’un environnement sûr et sain en tant que principe et droit fondamental au travail ». Cela signifie que chaque travailleur a le droit de travailler dans un environnement qui ne compromet pas sa santé et sa sécurité, et que les employeurs ont la responsabilité de fournir un tel environnement. Pour atteindre cet objectif, il est indispensable que les employeurs et les travailleurs échangent et prennent des mesures pour identifier et réduire les risques professionnels, mettre en place des programmes de prévention et de promotion de la santé et de la sécurité, et investir dans des formations et des équipements de protection appropriés. FO Com sera vigilante pour que le thème mis en avant cette année soit rigoureusement suivi d’effets. Ce droit fondamental doit être respecté au même titre que les autres droits fondamentaux. Notre organisation syndicale poursuivra ses actions pour porter la voix des postiers et télécommunicants quant à l’amélioration de leurs conditions de travail. Télécharger l’affiche 28 avril « Brisons le silence » [...] Lire la suite…
26 avril 2023Après 12 journées de mobilisation historique menée depuis le 19 janvier dernier, nous continuons à exiger le retrait de la loi sur la réforme des retraites. Cette revendication est d’autant plus d’actualité que le conseil constitutionnel, en validant le texte mais en en censurant certains articles a rendu cette loi encore plus injuste et inacceptable. L’âge légal de départ passé à 64 ans allonge, de fait, la durée de cotisations alors que les régimes spéciaux sont abrogés. L’index et le CDI séniors qui « adoucissaient » la loi sont passés à la trappe. Dans un tel contexte nous ne pouvons que renvoyer un signal fort : la mobilisation du 1er mai doit être massive, déterminée, pour dire que nous ne lâchons rien.  Et cela ne fera que rappeler et renforcer la symbolique de ce jour qui n’est ni un jour férié, ni la fête du travail mais la journée internationale des travailleurs, celle où nous portons toujours haut et fort nos valeurs syndicales et nos revendications.  Plus que jamais, le 1er mai, soyons tous dans la rue pour faire abroger la loi sur les retraites, pour la justice sociale, pour la solidarité ouvrière! [...] Lire la suite…
14 avril 2023Les 12, 13 et 14 avril 1948 se tenait le congrès créateur de la CGT Force Ouvrière. Cet acte fondateur entérinait la scission, votée le 19 décembre 1947, par des militants qui rejetaient la politisation outrancière de la CGT. Ils refusaient ainsi de soutenir l’idéologie d’un bureau confédéral qui ne cessait de se « staliniser » sous l’emprise d’un parti communiste inféodé aux dirigeants soviétiques. Dans son exergue, la CGT-FO appelait à réunir « les travailleurs et les militants qui se refusent à sacrifier les intérêts de la classe ouvrière française à des fins politiques ». En choisissant cette route, les congressistes ne se sont pas seulement prononcés pour le mouvement syndical, ils ont aussi déclaré que celui-ci était un acteur de la Démocratie et, qu’en conséquence, il ne pouvait servir d’appui à des régimes politiques dont les principes directeurs ne seraient pas basés sur la liberté. Aux côtés de Léon Jouhaux, Robert Bothereau  pouvait ainsi déclarer « l’esprit de la CGT est ici…nous qui avons dû en partir, nous disons, nous continuons la CGT ». Le congrès proclamait que pour la CGT-FO : «  1° le syndicalisme ouvrier a pour fondement la liberté…2°,Le but suprême de l’action syndicale est l’émancipation des travailleurs » Aujourd’hui, l’entêtement du gouvernement à mener une réforme sur les retraites provoque une tourmente sociale, politique et institutionnelle. En voulant « passer en force », contre l’avis unanime des organisations syndicales, sans majorité parlementaire et sans appui de l’opinion publique, ce pouvoir politique fragilise la Démocratie et, donc, le syndicalisme libre et indépendant. Profondément attachée à ces valeurs, la CGT-Force Ouvrière, au-delà du contenu néfaste de la réforme elle-même, condamne les conditions dans lesquelles elle a été menée, qui nous commandent de continuer ce combat pour la justice et le progrès social, au seul service des travailleurs actifs ou retraités de ce pays ! [...] Lire la suite…