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NEWS
26 septembre 2025Le mercredi 24 septembre, l‘intersyndicale a rencontré le premier ministre, ce dernier n’a donné aucune réponse claire ni aucun engagement dans le sens de la justice fiscale et sociale. Lire le communiqué de l’intersyndicale
En conséquence, un appel à la grève est lancé pour le jeudi 2 octobre 2025. La fédération dépose ce jour des préavis de grève à Orange et à La Poste.
Nous devons amplifier le mouvement, tous les militants, élus et désignés de FO Com, tous les adhérents, doivent se mobiliser par la grève et la manifestation.
Cette mobilisation doit être massive pour augmenter la pression et faire aboutir nos revendications.
Lire le tract pour la mobilisation 2 octobre
L’affiche pour la mobilisation du 2 octobre […]
24 septembre 2025des avancées concrètes pour les postières et les postiers
Depuis 2005, La Poste engage régulièrement des négociations avec les organisations syndicales afin de faire progresser l’égalité professionnelle. Ces différents accords ont progressivement fait de cet enjeu un pilier structurant de la politique de Responsabilité Sociétale de l’Entreprise (RSE) du Groupe. L’accord 2025-2027 signé par FO s’inscrit dans cette continuité. FO, syndicat engagé pour la justice sociale et l’égalité réelle, y a activement pris part.
Lutte contre les discriminations et promotion de l’inclusion
Dans ce cadre, FO a porté et obtenu plusieurs mesures majeures. L’accord renforce la lutte contre les discriminations, notamment à travers la mise à jour de formations sur la diversité et une expérimentation d’ateliers territoriaux « diversité » pour prévenir des stéréotypes et des risques de discrimination. L’objectif est également de mettre en place un environnement de travail plus inclusif, où chaque postière et chaque postier, quelle que soit son origine sociale, culturelle ou géographique, puisse trouver sa place et exercer son métier dans le respect et la dignité. D’autres mesures ont été acquises, comme la création d’un réseau interne LGBT+ sur Viva Engage, ou encore la possibilité d’aménager des horaires pour accompagner les transitions de genre. Autant d’avancées que FO a portées avec détermination, car il est inacceptable qu’en 2025, l’égalité et le respect de chacun ne soient pas encore pleinement garantis. Des formations ciblées seront aussi proposées à la filière RH, des recruteurs et des managers sur les stéréotypes de genre, le sexisme, le harcèlement et les discriminations liées à l’orientation sexuelle ou à l’identité de genre. En complément, des enquêtes sont prévues en 2026 pour mesurer le niveau d’inclusion des postières et des postiers, notamment en lien avec les origines et les identités LGBT+.
Parité, égalité salariale et santé au travail
FO a également obtenu des engagements en matière de parité : 40 % de femmes parmi les cadres dirigeants, 45 % parmi les cadres stratégiques et 50 % parmi les cadres supérieurs à l’horizon 2027. Sur la question de l’égalité salariale, une enveloppe annuelle de 550 000 € – dont 100 000 € spécifiquement réservés aux groupes B et C – est dédiée à garantir l’égalité de rémunération entre les femmes et les hommes.
La santé globale des agents a été au cœur des revendications de FO. L’accord prévoit des actions de sensibilisation autour de la prévention des cancers du sein et de la prostate (Octobre Rose, Movember), la mise en place d’une expérimentation concernant les protections périodiques de secours sur les lieux de travail, ainsi que la mise à disposition d’équipements de protection individuelle (EPI) et des matériels adaptés aux morphologies. Une plateforme d’écoute et de soutien en santé mentale sera accessible à l’ensemble des agents d’ici fin 2025.
FO s’est également mobilisée pour faire progresser la reconnaissance de la santé spécifique des femmes au travail. Il est grand temps que des sujets longtemps ignorés ou tabous, comme l’endométriose ou la ménopause, soient enfin pris en compte sur le lieu de travail. Pour libérer la parole, des actions de sensibilisation seront mises en œuvre. En revanche, notre revendication d’instaurer un congé menstruel n’a pas été retenue à ce stade par La Poste.
Un accord à surveiller de près
FO a obtenu la reconduction indispensable des actions de sensibilisation et des dispositifs de soutien aux victimes de violences familiales, ainsi que la poursuite des mesures de prévention et de lutte contre les violences au travail. Des mesures favorisant un meilleur équilibre entre vie professionnelle, personnelle et familiale ont également été maintenues. L’ensemble de ces actions constitue un levier déterminant pour faire avancer concrètement l’égalité réelle.
Cependant, l’accord a été signé pour deux ans, malgré la demande de FO d’un engagement sur trois ans, jugé plus adapté aux enjeux d’égalité professionnelle. FO regrette cette durée insuffisante, qui limite l’ambition nécessaire pour inscrire ces avancées dans la durée. Pour autant, cet accord constitue une avancée, et FO restera mobilisée pour en garantir l’application effective et veiller à ce que chaque engagement soit suivi d’effets concrets pour toutes et tous. […]
23 septembre 2025La santé au travail n’est pas une option : c’est un enjeu vital pour les salariés. Lorsque les conditions de travail ne sont pas adaptées, elles peuvent générer stress, troubles musculosquelettiques, démotivation, avec des conséquences directes sur l’absentéisme, le présentéisme et les accidents du travail. Les impacts sont loin d’être négligeables.
La dégradation de l’environnement professionnel est devenue une réalité dans de nombreuses entreprises françaises. Elle représente une menace pour la santé publique et pour l’économie. Le stress au travail coûte chaque année entre 45 et 103 milliards d’euros à l’économie européenne. En France, le stress chronique lié aux conditions de travail engendre à lui seul un coût annuel estimé à 2 milliards d’euros. Selon l’Assurance maladie, 1 814 cas de pathologies psychiques professionnelles ont été recensés. Désormais, un traumatisme psychologique, un choc émotionnel ou une dépression peuvent être reconnus comme accidents du travail.
La prévention joue donc un rôle essentiel. Elle repose sur l’identification des risques professionnels et sur la mise en place de dispositifs destinés à protéger la santé et la sécurité des salariés.
« Cette situation s’est aggravée. On assiste à un affaiblissement du dispositif d’hygiène, santé et conditions de travail, ainsi que de la médecine du travail. Depuis la loi El Khomri, les CHSCT ont disparu. Or, les commissions santé et sécurité au travail ne les ont pas totalement remplacés. Elles disposent de moins de moyens, de moins d’élus et de moins de temps dédié. Aujourd’hui, une seule instance, le CSE, regroupe les périmètres des anciens CE, CHSCT et DP. ». FO Com exige des mesures concrètes et pérennes, et revendique le rétablissement des CHSCT.
Même si la loi impose aux employeurs et dirigeants d’assurer la santé et la sécurité au travail – sous peine d’engager leur responsabilité civile, voire pénale en cas d’accident ou de maladie professionnelle – les pratiques de prévention restent confuses. Trop souvent, elles sont centrées sur le changement de comportement des salariés. Or, ces mesures ont un coût que beaucoup d’entreprises refusent d’assumer, préférant réduire leurs dépenses au détriment de leurs collaborateurs. FO Com dénonce cette logique financière où l’humain est relégué au second plan.
Qu’en est-il réellement chez Orange ?
Certains risques font naturellement partie de la vie de toute entreprise : risques professionnels liés à l’activité, organisation des secours, conséquences du travail sédentaire. Mais d’autres découlent directement de choix stratégiques : dégradation des conditions de travail, facteurs psychosociaux, harcèlement, violences internes, agressions… Ces risques, loin de diminuer, ne cessent au contraire de croître.
Depuis trois ans, les réorganisations se succèdent. De nombreux départs non remplacés alourdissent la charge mentale et rendent la charge de travail difficile à absorber. À cela s’ajoutent un management par la peur et une mobilité réduite à peau de chagrin.
Dans ce contexte déjà tendu, Orange France lance une nouvelle réorganisation avec le projet « Regain ». Officiellement, il s’agit de simplifier les structures et d’harmoniser les pratiques face à la baisse d’activité de certains secteurs. Mais en réalité, ce projet risque d’augmenter la charge de travail pendant la transition, de désorganiser les collectifs, de brouiller les repères et de dégrader la qualité de service. Pire encore : aucun chiffre précis n’a été communiqué sur le nombre de salariés et de métiers concernés. FO Com exige des garanties claires sur l’emploi, les conditions de travail et la reconnaissance. Encore une fois, ce programme menace le maintien dans l’emploi, la reconnaissance et la considération des salariés, déjà fragilisés par une énième réorganisation. La question des conditions de travail, pourtant essentielle, est une fois de plus reléguée au second plan. […]
23 septembre 2025L’arrivée d’une déléguée FO Com ILIAD à la CPPNI Télécom (Commission Paritaire Permanente de Négociation et d’Interprétation) marque un tournant pour tous les salariés de Free. Depuis le 27 juin, elle participe aux négociations de la convention collective des télécoms.
La CPPNI, c’est l’instance où se discutent les minimas salariaux, mais aussi des sujets essentiels : temps de travail, télétravail, astreintes, intéressement, rémunération, formation…
Or, Free refuse depuis plus de 15 ans de s’y asseoir, malgré les relances répétées, y compris côté patronal ! Face à ce refus de dialogue, FO Com répare cette injustice : désormais, les collègues de Free ont leur voix portée dans la Branche. Nous donnons la parole aux salariés pour revendiquer de meilleures conditions de travail, au même titre que tous les salariés des télécoms.
ILIAD ne veut pas de dialogue social, FO Com l’impose dans la négociation Télécom. […]
23 septembre 2025Un jour, via « notre canal RH », l’information a circulé : un marathonien et militant FO Com souhaitait s’installer en Lozère afin de poursuivre sa passion, tout en profitant d’un espace d’entraînement à ciel ouvert. C’est sur le site de la PDC de Langogne que ce collègue postier, Vincent Lauvergne, a décidé de s’établir. Son apparence ne trompe pas : mi-marathonien, mi-facteur, il vit sa passion entre son métier, ses entraînements et les courses en tous genres.
Vincent est un militant discret qui, depuis des années, diffuse nos publications auprès des postières et postiers du département. Mais vivre sa passion a un prix, bien au-delà de l’investissement personnel : frais d’inscription, déplacements, hébergements… Participer à des courses à Marseille, Nice, Dijon, Barcelone, Varsovie ou encore au semi-marathon Marvejols – Mende – véritable rendez-vous local – représente un coût conséquent. Le salaire de facteur peine parfois à suivre la cadence de la passion, surtout quand elle s’élance à pleine vitesse.
Pour soutenir cette démarche, la section lozérienne, par l’intermédiaire de son trésorier Mathieu Deharo, a décidé d’apporter une aide financière aux frais inhérents. C’est ainsi que Vincent et Mathieu ont participé ensemble à la première course « Contre la casse du système social », un semi-marathon reliant Marvejols à Mende.
L’aventure se poursuit et n’est pas près de s’arrêter. Car le sport est aussi un moyen de revendication individuelle et collective, en cohérence avec l’action syndicale défendue par FO Com.
Vincent étant appelé à courir à travers la France, peut-être passera-t-il dans votre département. Pourquoi ne pas saisir l’occasion ? Et si, pour prolonger cette course « Contre la casse du système social », une section FO locale décidait de soutenir notre camarade qui met en avant les couleurs et le logo de FO Com ? […]
8 septembre 2025Réunis à Paris le 6 septembre 2025, les membres de la CE nationale déplorent le jusqu’au boutisme du gouvernement dont le projet de budget est une succession d’attaques sans précédent contre notre système social, contre les travailleurs, contre les précaires, contre les retraités et contre les assurés sociaux.
Pendant qu’année après année, plus de 200 milliards d’euros partent vers les entreprises sans aucune contrepartie, que 100 milliards de fraude fiscale disparaissent, le gouvernement compense sur le dos des travailleurs.
Pour ces travailleurs, deux jours fériés en moins, remise en cause de la cinquième semaine de congés payés, entre autres.
Pour les précaires, pas de revalorisation et baisse des droits des demandeurs d’emploi, entre autres.
Pour les retraités, année blanche, pas de revalorisation et fin de l’abattement de 10% d’impôt, entre autres.
Pour les assurés sociaux, plafond de déremboursement à 100 euros, remise en cause des arrêts de travail, remise en cause des affectations de longue durée, entre autres.
Ces attaques ne doivent pas rester sans réponse, la CE nationale appelle à la mobilisation de tous ses militants et adhérents, et tous les personnels le 18 septembre 2025.
A Orange, la CE nationale prend acte de la mise en place de REGAIN. Elle appelle les salariés à une vigilance particulière face à ce plan, et à veiller à la sauvegarde de leurs droits.
A La Poste, la Commission Exécutive nationale constate que trois mois après la fin du mandat du Président Wahl, aucun successeur n’est nommé. Elle considère que l’absence de gouvernance à La Poste est un très mauvais signe adressé aux postiers, une marque de mépris pour le service public.
Dans nos entreprises, les échéances électorales arrivent à grand pas. A La Poste comme à Orange, la Commission Exécutive rappelle que seul, le syndicalisme portera la victoire des travailleurs. Elle appelle tout le personnel à voter et faire voter FO Com.
Enfin, pour tous les travailleurs de notre champ de syndicalisation, les membres de la CE nationale appellent à la mobilisation le 18 septembre 2025, y compris par la grève et la manifestation contre la violence sociale, pour la justice sociale et fiscale.
Adoptée à l’unanimité […]
DOSSIERS
24 septembre 2025Faire entendre la voix des postiers et des télécommunicants
Les élections au Conseil d’Administration d’Orange et de La Poste auront lieu en fin d’année, respectivement du 18 au 20 novembre et du 24 au 27 novembre prochain. La nécessité d’élire des administrateurs au CA n’est pas toujours évidente pour bon nombre de salariés et de fonctionnaires, le mandat n’étant pas un mandat de proximité. Aussi, il est bon de rappeler l’essentiel.
Le CA définit la politique générale et les orientations de l’activité du Groupe. Les administrateurs FO Com font entendre et comprendre la réalité du terrain, permettant ainsi la prise en compte des intérêts des personnels dans les processus décisionnels stratégiques. Cette élection est d’autant plus importante que les décisions prises ont des conséquences directes sur la vie professionnelle quotidienne de chaque télécommunicant et de chaque postier. Bien évidemment, les élus FO Com s’appuient sur l’expertise et la technicité des militants de terrain et portent la voix de tous en toute indépendance.
À l’heure où les Groupes définissent des stratégies complexes pour défendre leurs intérêts (le projet « REGAIN » pour Orange) ou doivent faire face à de colossaux défis à relever (le financement des missions de service public pour La Poste), FO Com a plus que jamais un rôle déterminant à jouer. Les analyses et revendications, mais aussi les votes des élus FO Com obligent, dans un contexte économico-politique compliqué, dirigeants et actionnaires à considérer les intérêts des personnels, à commencer par les questions de l’emploi et des rémunérations.
À nous, adhérents et militants d’expliquer à nos collègues l’importance de cette échéance électorale pour les convaincre de se mobiliser en novembre et de voter et faire voter FO Com. Se faire entendre, c’est déjà se défendre. Nous voici repartis en campagne électorale !
GROUPE LA POSTE
245 000 AGENTS APPELÉS AUX URNES
Une liste de 11 candidats est présentée par FO Com pour ces élections dont le scrutin, à un seul tour, est prévu entre le 24 et 27 novembre 2025. 11 candidats venant de tous horizons et représentant tous les métiers du Groupe, maison-mère et filiales.
Lors de l’élection 2020, le taux de participation a atteint à peine 50.93 % (65.24% chez les cadres et 45.02 % chez les non-cadres). Pourtant, la présence de représentants du personnel au CA revêt une importance capitale. En effet, c’est lors de ces instances que sont traités les sujets qui engageront le Groupe dans ses orientations stratégiques pour les années à venir. Ces dernières auront un impact certain sur les personnels et ceux-ci doivent donc être représentés. Nos élus sauront apporter leur pierre à l’édifice et contribueront, par leurs interventions, leurs actions, à l’amélioration des conditions de travail, à la revalorisation significative des salaires, etc… L’ambition ne s’arrêtera pas au résultat de l’élection, mais devra se poursuivre durant toute la mandature.
Pour FO Com, laisser les autres choisir à notre place, c’est prendre le risque de passer à côté de sujets pourtant capitaux pour l’avenir de tous. C’est encore plus vrai aujourd’hui, alors que le Groupe se cherche un nouveau PDG.
Interview des 2 têtes de liste
isabelle fleurence et walter stefanello
Isabelle, peux-tu nous dresser un bilan de la mandature passée ?
IF : Il y a quatre ans, en début de mandature, nous étions en pleine crise sanitaire et le Groupe a dû adapter sa stratégie. À cette époque, j’ai interpellé les autres membres du CA en notant que le plan stratégique proposé changerait fondamentalement le visage de La Poste et la manière de travailler des postiers. Je trouvais que son déploiement auprès du personnel manquait de visibilité et le contenu du pacte social apparaissait insuffisant pour susciter l’adhésion du personnel. Mon rôle s’est donc attaché, avec le soutien et l’expertise des camarades de la Fédération FO Com, à participer aux orientations stratégiques de l’entreprise tout en défendant les intérêts des personnels.
Quel rôle allez-vous pouvoir tenir lors de la prochaine mandature au regard de la complexité de l’entreprise et du contexte économique ?
WS : Entre 2021 et 2023, le Groupe a réalisé beaucoup d’investissements de croissance externe pour diversifier et ainsi faire face à l’attrition du courrier. GeoPost, opérateur mondial, représente aujourd’hui 40 % du chiffre d’affaires. Notre rôle est de défendre l’emploi des postiers historiques, mais aussi des salariés des filiales de La Poste, et leurs conditions de travail, quels que soient leur métier et leur statut. Nous devons considérer La Poste comme une « mosaïque », maison-mère et métiers historiques / filiales et innovations, tout en prenant en compte l’homogénéité des aspirations des postiers et des salariés : rémunération, conditions de travail, mutuelle…
IF : Nous allons continuer à faire de la question du pouvoir d’achat la priorité. C’était déjà le cas lors de la mandature passée. Quand j’ai dénoncé l’échec des NAO aux conséquences parfois dramatiques pour certains postiers, j’ai permis une prise de conscience. Le combat continue.
Pensez-vous avoir une réelle efficacité ?
IF : Oui, car nous portons la voix des salariés du Groupe. Nos informations sont plus précieuses qu’il n’y paraît. Certaines décisions stratégiques sont prises en tenant compte de nos remarques.
N’y a-t-il pas cependant contradiction entre syndicalistes et administrateurs ?
WS : Non, bien au contraire. Toutes les revendications et actions FO, le travail de tous nos camarades, sont présentés et expliqués au plus haut de notre entreprise. Les actionnaires et les autres administrateurs sont souvent loin de la réalité et des postiers. C’est indispensable de rappeler la résilience et l’exemplarité du travail des personnels qui permettent, justement, des résultats financiers à la hauteur.
IF : Et il faut souligner que nous gardons toute notre indépendance. Les stratégies présentées forgent nos revendications. Nos analyses, et nos contributions influencent les décisions.
Quel vont être vos priorités en ce début de nouvelle mandature ?
IF : La compensation des missions de service public, car les conséquences de l’absence de financement retombent directement sur chaque postier, mais aussi sur le Groupe. A ce jour, la sous-compensation s’élève à 1,3Md€, ce qui n’est pas viable sur le long terme pour La Poste.
WS : Et les salaires bien sûr. C’est un vrai problème que cette disette salariale. C’est la priorité des priorités, c’est une question de justice sociale.
ÉLECTIONS CA 2025 LA POSTE
POURQUOI VOTER ? POUR QUI VOTER ?
Sauvegarde des emplois, rémunérations, égalité homme-femme, conditions de travail, évolution professionnelle, social, service public, sont autant de sujets que nos administrateurs sauront porter au Conseil d’Administration, là où les orientations stratégiques, économiques et financières de l’entreprise se décident. Le CA ne doit pas être la chasse gardée des actionnaires. Les administrateurs FO Com seront les garde-fous de leurs choix. Ensemble, imposons notre vision d’une politique générale volontariste, ambitieuse et tournée vers la reconnaissance du travail des postiers et des salariés des filiales car chaque décision prise aura un impact sur leur quotidien mais aussi leur avenir. Au travers de cette instance, FO Com défend chaque agent du Groupe.
ORANGE
FO Com Présente et Mobilisée pour les Élections au Conseil d’Administration Orange
Les élections au Conseil d’Administration d’Orange approchent. Un moment toujours stratégique dans la vie de l’entreprise. Ce scrutin permet aux salariés de désigner leurs représentants dans l’instance où se prennent les grandes décisions économiques, sociales et industrielles.
Habituellement, FO Com y participe activement. Cette année, les règles du scrutin et les conditions imposées ne nous permettent malheureusement pas de présenter de liste sous notre bannière syndicale. Pour autant, nous avons fait le choix clair et assumé de rester présents dans cette bataille électorale.
Parce que renoncer à défendre les intérêts des salariés n’est pas dans l’ADN de FO Com, nous avons choisi de soutenir une liste constituée de candidats parrainés par des électeurs et partageant pleinement nos valeurs et nos priorités syndicales. Cette liste bénéficie donc du soutien officiel de FO Com, et nous appelons toutes celles et ceux qui nous font confiance à lui accorder leur voix.
Au-delà d’un simple soutien, cette démarche traduit notre volonté de continuer à peser sur les décisions de l’entreprise, même dans un contexte électoral contraint. Voter pour cette liste, c’est montrer que FO Com reste une force syndicale active, écoutée et respectée chez Orange.
vos candidats
une représentation fidèle des salariés d’orange
FO Com vous présente les candidats qu’elle soutient officiellement dans le cadre des élections au Conseil d’Administration d’Orange. Cette liste parrainée et soutenue par FO Com se compose de :
Ces collègues, engagés et représentatifs des réalités du terrain, auront pour mission de défendre vos intérêts au plus près des instances stratégiques de l’entreprise.
Leurs engagements pour vous : des revendications concrètes et cohérentes :
Préserver vos droits et vos statuts : non à la remise en cause des acquis sociaux, oui à des conditions de travail dignes.
Soutenir l’emploi et réinternaliser les activités stratégiques : non à la sous-traitance massive, oui à des équipes internes stables compétentes.
Investir dans l’avenir : l’argent d’Orange doit servir à innover, se moderniser et garantir sa souveraineté numérique, pas à gonfler les dividendes.
Exiger une vraie politique environnementale : pour un Orange responsable, aligné avec l’ambition Net Zéro Carbone.
Protéger l’entreprise des logiques court-termistes : non à une gouvernance dictée uniquement par la finance.
Et pour vous, salariés, les priorités portées par ces candidats sont claires et concrètes. Ils s’engagent à défendre une meilleure reconnaissance des compétences, à travers des parcours professionnels valorisants et des politiques de rémunération plus justes.
Ils plaident pour l’amélioration des conditions de travail et une véritable attractivité des métiers, afin de redonner du sens et de la stabilité dans un contexte parfois fragilisé.
Conscients des évolutions en cours, ils souhaitent accompagner la transformation de l’entreprise sans casse sociale, en misant sur l’humain : recrutements, formation, reconversion, soutien aux équipes et à l’encadrement.
Ils revendiquent aussi plus de transparence sur les décisions stratégiques : leurs objectifs, leurs conséquences, et leur impact réel sur les salariés.
Enfin, ils affirment une volonté forte de défendre un modèle d’entreprise durable et responsable, à la hauteur des enjeux sociaux, environnementaux et humains de notre époque.
C’est avec la force de vous représenter et le courage d’agir qu’ils porteront votre voix au sein du Conseil d’Administration.
Les élections des représentants du personnel au Conseil d’Administration d’Orange SA se dérouleront exclusivement par voie électronique, selon un calendrier précis :
Premier tour : du 18 au 20 novembre 2025
Second tour éventuel : du 26 au 28 novembre 2025
Les listes candidates seront affichées à partir du :
21 octobre 2025 (pour le premier tour)
24 novembre 2025 (pour un second tour éventuel)
L’entreprise annoncera officiellement ces élections le 18 septembre 2025.
Pour pouvoir voter, les personnels doivent :
Être en activité, en congé, mis à disposition ou détachés.
Avoir au moins 16 ans.
Justifier d’une ancienneté minimale de 3 mois au sein de l’entreprise.
FO Com : Toujours à vos côtés
Cette campagne est pour FO Com bien plus qu’une simple élection. Elle marque notre détermination à ne jamais abandonner le terrain syndical, même lorsque le contexte est compliqué. Elle nous permettra aussi de prendre le pouls de notre électorat et de préparer sereinement les combats à venir.
En votant pour cette liste parrainée et soutenue par FO Com, vous montrez que notre syndicat reste un acteur essentiel du dialogue social chez Orange.
Dans les semaines à venir, vous enverrons tous les outils pour faire connaître nos candidats et mobiliser vos collègues : affiches, tracts, visuels de campagne…
Nous comptons sur vous pour relayer et amplifier cette dynamique.
Parce que FO Com ne lâche rien, faites entendre votre voix
et participez activement à cette campagne électorale.
Ensemble, restons unis et visibles ! […]
23 septembre 2025Selon le dernier rapport de l’INSEE paru en juillet 2025, près de 10 millions de Français vivaient (et vivent) sous le seuil de pauvreté en 2023, un chiffre jamais atteint depuis 1996. Les inégalités, elles, seraient en forte hausse.
Quand pauvreté rime avec précarité, 650 000 pauvres de plus par rapport à 2022 !
En 2023, le taux de pauvreté atteint un niveau record s’établissant à 15,4 % (+ 1 % par rapport à 2022) de la population occupant un logement ordinaire en France métropolitaine (en excluant les sans-abris et les logements mobiles). Ainsi, 9,8 millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté monétaire, fixé à 1 288 euros net par mois (soit 60 % du revenu médian).
Les familles monoparentales, les enfants mais aussi les chômeurs sont particulièrement exposés.
Après un recul en 2022, le taux de pauvreté des familles monoparentales est en forte hausse avec 2,9 points en 2023, entraînant mécaniquement une hausse de la pauvreté chez les enfants de moins de 18 ans (21,9 %, + 1,5 point). L’arrêt des aides exceptionnelles versées à une partie importante de ces familles (indemnité inflation, primes) et la revalorisation en deçà de l’inflation des allocations logement sont une des répercutions néfastes sur leurs conditions de vie.
Le taux de pauvreté des chômeurs augmente de 0,8 points et atteint 36,1 % de cette population. La réforme de l’assurance chômage, entrée en vigueur en février 2023, réduisant la durée d’indemnisation de 25 % pour les nouveaux entrants a été un facteur contribuant à cette aggravation.
La pauvreté touche aussi les travailleurs indépendants avec 19,2 % tous secteurs confondus (+ 0,9 %) et les personnes seules (20,3 %). La part de pauvreté des actifs de 18 ans et plus se situe autour de 10,4 % (9,7 % en 2022).
Quant aux retraités, si la hausse du taux de pauvreté est inférieure aux autres populations, il n’en demeure pas moins que 11,1 % des retraités sont pauvres, soit près de 1,9 millions de personnes.
Une très grande pauvreté dans les régions ultramarines !
Les départements et territoire d’outre-mer sont les plus durement touchés par la grande pauvreté. Selon les données de l’Insee de 2021 et le dernier rapport de l’Observatoire des inégalités de 2025, les taux de pauvreté sont colossaux : 77,3 % à Mayotte, 53 % en Guyane, 34,5 % en Guadeloupe, 36,1 % à La Réunion, 26,8 % en Martinique… La grande pauvreté est 5 à 15 fois plus fréquente dans ces départements qu’en France métropolitaine. Elle y est aussi beaucoup plus intense. Dans les 4 DOM historiques (Guadeloupe, Martinique, Guyane et La Réunion), les familles monoparentales, les personnes sans emploi ainsi que les retraités sont particulièrement touchés. Outre sa dimension monétaire, la caractéristique majeure de la grande pauvreté par rapport à des situations moins aiguës de pauvreté est la fréquence de privations, y compris pour des besoins fondamentaux comme la nourriture ou l’habillement.
Une hausse des inégalités qui se poursuit.
La moitié des personnes sous le seuil de pauvreté vit avec moins de 1 041 euros par mois. Un chiffre d’autant plus préoccupant qu’il coïncide avec une hausse des inégalités de niveaux de vie, comme le souligne le rapport.
Selon l’étude, les 20 % les plus modestes perçoivent 8,5 % de la somme des niveaux de vie et les 20 % les plus aisés, 38,5 %, soit 4,5 fois plus. Même après redistribution, les inégalités persistent : les niveaux de vie des 30 % les plus modestes diminuent, tandis que les 10 % les plus aisés voient leur niveau de vie croître de 2,1 %.
À noter également que dans ce contexte, les classes dites moyennes ne sont pas épargnées et bon nombre d’entre elles voient leur niveau de vie reculer.
12,7 % de la population serait en situation de privation matérielle et sociale en 2024. La privation matérielle et sociale, définie au niveau européen, approche la pauvreté de façon différente de la pauvreté monétaire. Elle s’attache à évaluer l’incapacité pour des personnes à couvrir des dépenses de la vie quotidienne. En 2024, 12,7 % de la population métropolitaine vivant dans un logement ordinaire est en situation de privation matérielle et sociale. Ces personnes ne peuvent pas, pour des raisons financières, couvrir les dépenses d’au moins cinq éléments de la vie courante sur une liste de treize (pouvoir chauffer son logement, acheter des vêtements neufs, se nourrir correctement, partir en vacances une semaine…).
Capitalisme sous perfusion, citoyens sous pression.
Pour Force Ouvrière, dans un contexte de crise économique et face à une dette publique qui a augmenté, le Premier ministre veut imposer un plan de restrictions budgétaires. Celui-ci prévoit une « année blanche » sur l’ensemble des prestations sociales, minima sociaux et pensions, le doublement des franchises médicales, le gel du barème de l’impôt sur le revenu et de la CSG, la suppression de jours fériés ainsi que la remise en cause de la 5e semaine de congés payés. L’objectif affiché est de réaliser 40 milliards d’euros d’économies dès 2026. Ce nouveau rapport officiel démontre, si besoin en était, que les inégalités et la fracture sociale entre les populations les plus vulnérables ou modestes et celles des plus aisés (les plus riches) ne cessent de s’accroître !
Or, et c’est un paradoxe, cette année encore, les entreprises ont reçu près de 200 milliards d’aides ou d’exonérations sans contrepartie ! Concernant celles du CAC 40, de 2017 à 2024, elles ont cumulé 858 milliards de résultats et reversé 549 Mds à leurs actionnaires. Dans le même temps, elles ont bénéficié de 498 Mds d’allégements et exonérations de cotisations sociales ! Nous sommes dans un capitalisme sous perfusion, financé par l’argent public !
Dans ce contexte, nous nous devons de combattre toute injustice sociale et rappeler à ceux qui nous gouvernent, le fondement de la création de notre Sécurité Sociale en 1945 : « Garantir à chacun, qu’en toutes circonstances, il disposera des moyens nécessaires pour assurer sa subsistance et celle de sa famille dans des conditions décentes. »
Combattre la pauvreté
C’est agir pour réduire les inégalités sociales et culturelles, c’est considérer la vie humaine comme une richesse bien plus importante que le capital, c’est permettre à chacun de s’émanciper dans la vie, d’avoir un travail qualifiant et un salaire lui permettant de vivre décemment, c’est combattre toute forme de souffrance. […]
7 juillet 2025Alors que le Groupe La Poste poursuit sa transformation à marche forcée, portée par une stratégie de diversification ambitieuse, les réalités vécues par les travailleurs des filiales méritent un éclairage approfondi. Car derrière les chiffres de croissance et les success stories de certaines filiales, se dessinent aussi des trajectoires contrastées en matière d’emploi, de statut et de conditions de travail.
Un groupe aux multiples visages
Avec près de 238 000 salariés en France, La Poste s’organise aujourd’hui autour de quatre grandes branches :
Services-Courrier-Colis, cœur historique du Groupe, en déclin structurel avec la baisse du courrier. Elle comprend également Viaposte et Neolog, La Poste santé et autonomie, Médiaposte, La Poste nouveaux services, etc…
Geopost, spécialiste du colis-express avec des marques comme DPD France, Chronopost, Pickup etc…
La Banque Postale, qui s’est renforcée avec l’intégration de CNP Assurances, occupe désormais une place stratégique dans la bancassurance.
Branche Numérique, en forte croissance avec Docaposte, Sefas, Serres, etc…
Cette stratégie de déversification répond à la nécessité de compenser la chute du courrier traditionnel par de nouveaux relais de croissance. Elle reflète aussi une volonté de s’ancrer dans l’économie numérique, la logistique et les services de proximité.
Des filiales en plein essor… mais à quel prix ?
Certaines filiales comme Geopost ou Docaposte affichent une forte dynamique : acquisition de startups, développement à l’international, conquête de nouveaux marchés, acquisitions d’entreprises innovantes (comme Maincare, dans la santé digitale). Mais cette dynamique, souvent saluée dans les bilans annuels s’accompagne d’un modèle d’emploi profondément différent de celui du cœur historique du Groupe.
Dans la logistique express, la sous-traitance est devenue la norme. Chez Chronopost ou DPD France, une partie des livraisons repose sur des travailleurs précaires, pour certains sous statut d’autoentrepreneur, parfois sans les protections sociales minimales. Néanmoins on note une dynamique d’internalisation des livraisons chez DPD France depuis trois ans. La pression sur les délais, les cadences et la rentabilité conduisent à une dégradation de la qualité de vie au travail, comme l’ont régulièrement dénoncé les représentants FO.
« Les résultats exceptionnels de certaines filiales masquent la souffrance silencieuse de celles et ceux qui les rendent possibles », rappelle FO Com.
Dans le numérique, les conditions de travail sont différentes, parfois plus avantageuses, mais l’enjeu est ailleurs : comment maintenir un dialogue social structuré, dans un univers managérial souvent calqué sur les startups, avec un faible taux de syndicalisation et une culture d’entreprise éloignée du modèle postal ?
Une mosaïque de statuts et de conditions de travail
Le Groupe La Poste est devenu une constellation d’entités où coexistent une grande diversité de statuts : fonctionnaires, salariés de droit privé, intérimaires, sous-traitants, autoentrepreneurs. Cette hétérogénéité complique la gestion des ressources humaines, mais surtout elle crée des inégalités de traitement criantes. À Viapost, par exemple, les salariés de Viapost Maintenance, Viapost Transport Management ou Neolog partagent parfois les mêmes sites que les agents de la maison-mère, mais leurs contrats, leurs règles RH et leur reconnaissance diffèrent profondément.
FO Com alerte régulièrement sur le risque de rupture du lien social dans un groupe historiquement fondé sur une mission de service public, et sur les dérives de cette organisation éclatée. « Le sentiment d’appartenance à une même maison s’efface à mesure que les conditions de travail divergent. Ce morcellement fragilise les collectifs et fait reculer la notion d’équité. »
« Le sentiment d’appartenance à une même maison s’efface à mesure que les conditions de travail divergent.
Ce morcellement fragilise les collectifs et fait reculer la notion d’équité. »
Quel modèle social pour un groupe avec des missions de service public devenu multi-entreprises ?
Le défi est immense : comment préserver une cohérence sociale dans un Groupe devenu « multi-facettes » traversé par des logiques parfois antagonistes ? FO Com appelle à bâtir un socle commun de garanties pour tous les salariés du Groupe, quels que soient leur statut ou leur entité.
Cela implique :
La limitation du recours à la sous-traitance pour les missions pérennes.
La reconnaissance de l’ancienneté et des compétences acquises, y compris en mobilité inter-filiale.
Le renforcement du dialogue social, y compris dans les filiales jeunes ou délocalisées.
La convergence progressive des droits, pour garantir l’égalité et la dignité de tous les travailleurs du groupe.
Le développement des filiales ne doit pas se faire au détriment des droits des salariés. FO Com poursuit son engagement pour défendre une vision du travail fondée sur la solidarité, la justice sociale et le respect de chacun. Face à un Groupe devenu multi-entreprises, c’est l’unité des salariés et la force de l’action syndicale qui feront la différence.
Les avancées syndicales obtenues des victoires à valoriser
Face à ces défis, l’action syndicale reste essentielle pour faire avancer les droits. FO Com, présente dans toutes les Branches et filiales, y mène. des combats concrets. Ces victoires ne sont pas le fruit du hasard. Elles traduisent une stratégie syndicale pragmatique, fondée sur la proximité, l’expertise et l’engagement constant.
FO Com à DPD des avancées concrètes pour les salariés
Chez DPD, FO Com poursuit son engagement aux côtés des salariés et obtient des résultats tangibles. Ces dernières années, les négociations annuelles obligatoires (NAO) ont permis d’importantes avancées salariales : des hausses de salaires en 2022 et 2023, une revalorisation de la grille, et une nouvelle augmentation de 2,5 % en 2024. FO a également obtenu l’élargissement de la Prime Qualité aux salariés ayant moins de quatre ans d’ancienneté, une prime de fin d’année portée à 1 300 €, ainsi que le versement des primes COVID et d’une prime exceptionnelle de 850 € à l’été 2021. Les changements de planning à moins de 7 jours donnent lieu à une indemnité de 24 €, les tickets-restaurant sont désormais accessibles à tous les salariés qui peuvent y prétendre, les paniers repas sont valorisés à 19 €, et la mutuelle est prise en charge à 70 % par l’employeur.
En matière d’intéressement et de participation, l’action syndicale a permis une nette progression du budget global, qui atteint aujourd’hui 6,5 millions d’euros. Une participation minimale est par ailleurs garantie à hauteur de 200 000 €, ce qui sécurise une redistribution équitable.
FO Com, c’est aussi une présence quotidienne, au plus près des équipes. Tous les salariés qui ont sollicité notre aide ont reçu un accompagnement. Par ailleurs, la gestion rigoureuse du CSE et de la CSSCT permet d’obtenir des améliorations concrètes des conditions de travail.
Sur le front de l’égalité professionnelle, FO Com a signé un accord garantissant le maintien du salaire pendant les congés maternité et paternité, ainsi que le cumul à 100 % de l’ancienneté pendant les congés parentaux d’éducation. Ces mesures apportent une réelle sécurité aux salariés concernés.
FO Com a, en revanche, fait le choix de ne pas signer l’accord Qualité de Vie et des Conditions de Travail, car deux revendications majeures sont restées sans réponse : l’instauration du télétravail pour les services clients et les fonctions administratives en agence, ainsi que la réduction du poids des colis. En effet, ceux-ci dépassent de plus en plus souvent les 30 kilos, notamment avec la livraison croissante de meubles, sacs de croquettes, pneus et autres produits lourds, au détriment de la santé des salariés. De plus, les quelques avancées de cet accord sont conditionnées au bon vouloir des responsables d’agence, ce qui en compromet sérieusement l’application sur le terrain. Nous ne comprenons pas les motivations qui ont poussé CGT et CFDT à signer cet accord qui n’apporte finalement rien de concret aux salariés.
FO Com reste mobilisée pour défendre les droits des salariés de DPD et obtenir des améliorations concrètes, durables et équitables pour toutes et tous.
Neolog Viaposte Industrie négocier pour améliorer les conditions de travail
À Neolog Viaposte Industrie, plusieurs négociations majeures sont en cours, dans le but pour FO Com d’améliorer concrètement les conditions d’emploi et de travail des salariés.
Accord sur l’Intéressement : trois critères ont été retenus pour déterminer le calcul de la prime d’intéressement : la productivité par site, la qualité de service et le taux d’accidentologie. Ces indicateurs serviraient de base pour l’évaluation collective de la performance. FO reste vigilante afin que l’intéressement réponde à son objectif premier : reconnaître l’engagement des salariés, sans pression supplémentaire déguisée.
Accord sur la Pénibilité : plusieurs critères ont été identifiés à ce stade des échanges : le travail de nuit, les cadences imposées, le travail répétitif, la polyvalence et l’alternance de postes (notamment pour limiter la manutention manuelle de charges). FO Com reste attentive à ce que la pénibilité soit correctement évaluée et prise en compte et qu’il y ait une réelle prévention de l’usure professionnelle.
Accord QVCT (Qualité de Vie et des Conditions de Travail) : Les axes abordés dans le cadre de ces négociations sont majeurs : l’organisation du travail, le dialogue social, la reconnaissance des compétences et des parcours, l’articulation entre vie professionnelle et vie personnelle, l’accès à l’information et à la négociation interne, et la lutte contre les inégalités. Ces points font l’objet d’échanges pour identifier des leviers concrets d’amélioration. FO porte une attention particulière à la faisabilité des mesures envisagées et à leur impact sur le quotidien des salariés.
Accord Séniors : Un projet d’accord visant à accompagner les salariés en fin de carrière est en discussion. Parmi les mesures proposées : la mise en place d’un entretien professionnel dès 55 ans, la possibilité d’aménagement de poste, les mécanismes de transmission des savoirs (mentorat, tutorat, binômes), les formations pour l’adaptation aux évolutions technologiques, l’attribution de jours de congés supplémentaires et le recours à la retraite progressive. Parce que chaque fin de carrière mérite d’être accompagnée avec dignité, FO s’investit pour des améliorations tant attendues par les salariés.
Les discussions se poursuivent. FO rappelle qu’aucun accord ne sera signé sans garanties solides sur les conditions d’application, la transparence des dispositifs, et le respect des droits des salariés. Les représentants FO Com restent mobilisés pour défendre des engagements applicables et justes.
FO Com Chronopost 2025, une année clé
Chez Chronopost, FO Com reste plus que jamais le syndicat de référence, porteur d’une histoire forte et d’un engagement constant. Depuis la mise en place des premières instances représentatives du personnel, le Secrétaire du CE, puis du CSE, est issu de nos rangs, un plébiscite unanime qui traduit la confiance des salariés dans notre action, notre rigueur et notre capacité à faire entendre leur voix.
Une représentativité solide et ancrée sur le terrain
Aujourd’hui, FO Com est présente dans l’ensemble des catégories socio-professionnelles (CSP), et occupe une place centrale dans le dialogue social au sein de l’entreprise. Avec 84 représentants de proximité répartis sur 34 sites, notre ancrage est concret, quotidien, et au plus proche des réalités vécues par les salariés. Cette proximité est l’un de nos atouts majeurs : elle nous permet de relayer efficacement les revendications et de faire remonter les problématiques.
GEPP : faire durer les négociations, faire avancer les droits
Dernièrement, FO Com s’est fortement mobilisée pour prolonger les discussions autour de la GEPP (Gestion des Emplois et des Parcours Professionnels). Notre persévérance a permis d’obtenir des avancées, notamment pour les salariés en fin de carrière. Des mesures spécifiques ont été actées pour mieux accompagner cette étape clé.
NAO 2025 : des résultats concrets pour le pouvoir d’achat
L’année 2025 marque un véritable tournant en matière de négociation salariale. Après plusieurs années d’inflation mal compensée, FO Com a obtenu des résultats à la hauteur des enjeux économiques et sociaux : de véritables augmentations salariales, une revalorisation des primes, et une meilleure prise en compte de l’ancienneté. Ces acquis sont le fruit d’un travail préparatoire rigoureux, porté par une équipe soudée, à l’écoute des salariés et ancrée dans le réel. L’accord signé par FO Com vise avant tout l’amélioration du pouvoir d’achat et la reconnaissance de l’engagement professionnel de chacun.
Des combats à venir, une mobilisation constante
FO Com est déjà pleinement engagée dans les prochains chantiers que sont l’égalité professionnelle, la QVCT (Qualité de Vie et Conditions de Travail) et la politique Handicap. Là encore, nous porterons des revendications fortes, avec la volonté claire d’obtenir des engagements forts de la part de l’entreprise.
L’efficacité de notre action se mesure aussi à la confiance que vous nous accordez : les adhésions à FO Com Chronopost ont progressé d’environ 30 %. Ce chiffre traduit non seulement la reconnaissance du travail de terrain, mais aussi la force collective qui se construit jour après jour autour de nos valeurs. Cette dynamique est le fruit de l’engagement de toutes et tous : du Secrétaire, de la Trésorière, des élus, et de chaque représentant FO mobilisés au service de tous. FO Com, c’est une force de proposition, une force de mobilisation, et une force d’action au service de tous les salariés de Chronopost.
FO Com, un partenaire social de premier plan chez BPO IS
Depuis le 1er janvier 2024, après avoir fait partie du Groupe Docaposte, BPO IS a rejoint le pôle BSCC du Groupe La Poste. Avec plus de 1 150 collaborateurs dont la majorité est essaimée sur environ 430 sites en France Métropolitaine et en Outre-Mer, la cohésion sociale et la communication avec les salariés représentent un défi majeur pour les organisations syndicales. FO Com BPO IS, 1ère organisation syndicale représentative aux dernières élections du CSE (28,91 %), attachée à la transparence de l’information, s’emploie depuis des années, avec un succès certain, à défendre les intérêts des salariés, via notamment des réunions bilatérales mensuelles avec la direction.
FO Com BPO IS, après avoir été souvent vilipendée par nos adversaires syndicaux avec des arguments fallacieux, fantaisistes, voire d’un autre âge, est une organisation syndicale qu’on écoute. La cohésion et l’esprit soudé qui animent notre équipe font de nous un partenaire social de 1er plan.
Ce respect, nous l’avons acquis
par la qualité et la pertinence reconnue de nos interventions,
par un suivi permanent de nos demandes. Quand on s’empare d’un sujet, on va jusqu’au bout,
par le plein exercice du droit d’alerte,
par le résultat de nos actions.
FO Com BPO IS revendique fièrement son attachement à son indépendance, à sa volonté de transparence, et son engagement auprès de tous.
FO Com chez SERES, filiale du groupe Docaposte
2023-2024 : Défendre les droits, préserver les acquis
L’année écoulée a été marquée chez SERES par des bouleversements majeurs, au premier rang desquels figure le changement de convention collective. Face à ce changement d’ampleur, FO Com s’est mobilisée pour garantir aux salariés une transition équitable. Un accord a été signé pour que les personnes déjà en poste ne perdent pas les avantages acquis au fil des années. Parmi les points notables obtenus par notre organisation : le maintien de la prime d’ancienneté pour les ETAM (employé et agent de maitrise), des améliorations sensibles des indemnités de congés maternité et paternité, la suppression du délai de carence en cas d’arrêt maladie, ainsi que la généralisation de la prime de vacances à l’ensemble des salariés, y compris les non-cadres.
Un dialogue social mis à l’épreuve
Côté négociations annuelles obligatoires (NAO) pour 2023 et 2024, FO Com avait formulé des propositions mesurées, en cohérence avec la santé financière de SERES et du Groupe. Ces revendications, portées dans un esprit de reconnaissance du travail fourni, auraient permis de mieux faire face à l’inflation persistante. Pourtant, ni la direction de SERES ni celle du Groupe n’ont souhaité les entendre. Une fin de non-recevoir d’autant plus regrettable qu’elle s’inscrit en décalage avec les besoins réels des salariés.
En revanche, des progrès notables ont été obtenus sur le terrain du télétravail. FO Com a négocié un élargissement des droits pour les salariés de plus de 55 ans, qui peuvent désormais bénéficier d’un troisième jour de télétravail par semaine. De plus, le télétravail n’est plus restreint géographiquement : chacun peut désormais exercer à distance depuis le lieu de son choix, offrant ainsi une souplesse dans l’organisation personnelle et professionnelle.
Préserver les accords existants
FO Com reste également vigilante quant au maintien des accords d’entreprise historiques. Il s’agit, entre autres, du dispositif de RTT (loi Aubry 2) permettant aux salariés de bénéficier de 22 jours de repos supplémentaires, du régime d’astreintes avec une rémunération adéquate, et bien entendu des modalités actuelles du télétravail. Ces acquis constituent des garanties concrètes pour les salariés, et notre organisation syndicale n’entend pas les voir remis en question.
Les discussions avec la direction se poursuivent. FO Com rappelle avec force qu’aucun accord ne sera signé sans garanties précises et favorables aux salariés. Dans un environnement en mutation rapide, notre priorité demeure inchangée : défendre les droits, garantir la transparence, et construire des avancées durables. […]
2 juillet 2025Force Ouvrière : troisième organisation syndicale
La mesure d’audience syndicale 2021-2024, autrement dit de la représentativité interprofessionnelle (toutes branches confondues) confirme que, malgré un léger recul (15,24 % en 2021, 14,91 % en 2024), Force Ouvrière est la troisième organisation syndicale. Elle vient derrière la CFDT (26,58 %) et la CGT (22,21 %). Pour rappel, ces résultats sont issus de l’agrégation de ceux obtenus dans le cadre des élections CSE et de celles des TPE et des chambres d’agriculture. La CGT et la CFDT connaissent également une perte de voix, contrairement à la CFE-CGC qui, elle, passe de 11,90 % à 12,95 %. Cette progression s’explique, en partie, par l’évolution du corps électoral qui voit une hausse des emplois de cadres. Pour certains spécialistes, le recul des trois plus gros syndicats pourrait s’expliquer, et c’est inquiétant, par une chute de la participation des salariés à la vie syndicale.
La publication de ces résultats amène également des commentaires divers et variés de la part des médias. C’est souvent, pour eux, l’occasion de rappeler le faible taux de syndicalisation en France, d’affirmer que la mobilisation des retraites n’a pas endigué l’abstention, notamment lors des élections TPE ou, encore, qu’avec la mise en place des CSE, le mouvement syndical se professionnalise de plus en plus. Il est vrai qu’aujourd’hui, le phénomène s’accentue, la syndicalisation ne va pas de soi. C’est particulièrement le cas chez les jeunes qui, souvent, non titulaires de leur emploi, pas intégrés dans l’entreprise, ne se sentent pas concernés par le « collectif ».
Il est vrai, également, que le CSE, issu des ordonnances Macron de 2017, a rebattu les cartes du dialogue social et entraîne aujourd’hui un défi à relever par les organisations syndicales. La suppression, au profit de commissions sans reconnaissance juridique, des CHSCT qui permettaient aux élus d’avoir un certain pouvoir de décision et de défense des salariés et la diminution drastique des moyens font partie des outils du législateur pour éloigner le syndicaliste du salarié ce qui complique singulièrement le travail de développement.
Le rôle déterminant du délégué syndical
Au sein de ces CSE, le dialogue social n’est plus que discussion sur des dossiers complexes (stratégie, finances) où la décision s’efface au profit de la consultation. Il est contrôlé, encadré et la négociation collective devient de plus en plus rare. De fait, le rôle et le poids des élus syndicalistes se trouvent transformés et minorés. Les militants deviennent des « techniciens » du CSE, vaquant entre réunions et étude de dossiers lourds, sans réel pouvoir. Avec la réduction du nombre des élus et, surtout, la baisse des moyens syndicaux, il ne reste guère de temps pour aller à la rencontre des salariés, les écouter et développer l’organisation syndicale. Pour FO, qui le martèle, la négociation doit se situer au niveau du délégué syndical. Or les employeurs « encadrent » fortement les mandats, voire essayent de les détourner. En conséquence, nos délégués, qui relèvent d’une expression purement syndicale et bien que leurs attributions soient définies par les textes législatifs, peinent, dans un contexte qui se veut exclusivement à la main de l’employeur, à faire reconnaitre leur rôle.
Les négociateurs patronaux introduisent également des éléments contraignants, facteurs financiers, conjoncturels, concurrentiels et en jouent parfois pour brider la négociation et, ainsi, servir au mieux leurs propres objectifs. La Négociation Annuelle Obligatoire en est l’un des meilleurs exemples. Il faut aussi avouer que, globalement, le « contrat social », si cher à Jean-Jacques Rousseau est, en permanence, mis à mal par un rapport de force déséquilibré.
L’accord, c’est notre « grain à moudre »
Pourtant, le levier permettant aux organisations syndicales de se faire entendre, se faire écouter et d’avancer sur les dossiers, qu’ils soient individuels ou collectifs, réside bien dans la contractualisation et, donc, dans la négociation qui ne doit, en aucun cas, être entravée. C’est notre ADN, ce pourquoi nous sommes, c’est le pilier de notre réformisme. Les délégués syndicaux ont, aujourd’hui, un rôle majeur : malgré tous les obstacles, défendre les salariés, leurs conditions de travail, leurs rémunérations, au travers de textes partagés et soutenus par toutes les parties. L’accord, c’est notre « grain à moudre ». L’exercice, pour FO, est souvent « périlleux » puisqu’il s’agit de s’engager sans cogérer et de contester sans posture ni dogme, en argumentant. Mais nous y réussissons. Une fois le consensus trouvé, la signature posée, le travail commence : un travail de présentation, de pédagogie auprès de chaque salarié pour défendre notre engagement, démontrer le bien-fondé de notre signature et la pertinence des avancées obtenues ou de l’importance de la sauvegarde des acquis puisque, souvent, il s’agit d’accords défensifs. C’est le travail de tous, partout, à chaque instant. Malheureusement aujourd’hui, les détracteurs du syndicalisme préfèrent afficher la faiblesse d’une mobilisation que la victoire d’une négociation le plus souvent ardue.
Le syndicalisme, un antidote à la souffrance au travail
À cela s’ajoute le soutien individuel qui peut prendre différentes formes : une main tendue, un renseignement donné, un avis partagé et bien plus parfois, comme un accompagnement ou une défense. C’est le meilleur antidote au burn-out et autre isolement ou détresse professionnels. Là aussi, on l’oublie trop souvent. Les mêmes détracteurs, qu’ils soient politiques ou médiatiques, préfèrent relever la baisse du nombre des syndiqués tout en reléguant le syndicalisme au passé. Car si l’adhésion ne va pas de soi, la gratitude est bien réelle et beaucoup, sans pour autant s’engager, reconnaissent l’aide apportée par les militants syndicaux et l’utilité de leurs actions. Si on peut comptabiliser les adhésions, il est difficile de mesurer le rôle « syndicalo-social » des militants de terrain.
De profondes mutations…
Le monde change et les aspirations des travailleurs évoluent. Aux traditionnelles questions sociales (conditions de travail, rémunérations, emploi), se rajoutent les grands thèmes tels que la réindustrialisation, l’immigration, l’égalité homme-femme, les discriminations et, surtout, les questions environnementales. La sociologie évolue également avec une hausse du salariat cadre. Et si le travail reste central, on l’appréhende différemment, reconnaissance et équilibre vie privée-vie professionnelle devenant incontournables. En négociant des accords sur de tels thèmes, les syndicalistes militent autrement, répondant aux nouvelles aspirations des salariés. Cela dit, la négociation reste l’arme de FO ! il n’y aura jamais de dialogue social sans négociation. En aucun cas, il ne faut céder aux discours ambiants. Nous devons, au contraire, continuer à porter notre syndicalisme réformiste, sur ces bases : la négociation collective et la défense des salariés. […]
INTERNATIONAL
23 septembre 2025Avec le futur « EU Delivery Act », la Commission européenne reconnaît enfin la nécessité de réguler tous les acteurs du secteur postal. C’est une avancée historique, mais FO Com reste mobilisée pour garantir des normes contraignantes, la viabilité de l’Obligation de Service Universel et des emplois dignes.
Une réforme européenne d’ampleur pour le secteur postal
Au mois de mars de cette année, alors que le comité de dialogue social postal européen constatait la mutation profonde du secteur postal, la Commission européenne a annoncé en juin une révision de la directive sur les services postaux. Cette réforme sera intégrée dans le prochain « EU Delivery Act », une proposition législative prévue pour le quatrième trimestre 2026, qui remplacera à la fois la directive actuelle sur les services postaux et le règlement sur les services de livraison transfrontalière de colis.
Cette réforme vise à simplifier les règles postales, à réduire la charge réglementaire et à rationaliser la surveillance (par exemple les rapports ou notifications). Elle cherche également à donner aux États membres une plus grande flexibilité pour adapter l’Obligation de Service Universel (OSU) à l’évolution des besoins des utilisateurs, tout en assurant sa viabilité financière. L’objectif est aussi d’instaurer des conditions de concurrence équitables entre tous les acteurs de la livraison de colis, y compris les plateformes et les nouveaux modèles commerciaux. Enfin, cette réforme entend garantir des services de livraison efficaces et abordables dans les régions éloignées, isolées ou mal desservies, et renforcer la protection des consommateurs – en particulier les destinataires de colis issus du commerce électronique – en clarifiant leurs droits et en améliorant l’application de la législation. Selon la Commission, cette réforme contribuera à renforcer la compétitivité, à soutenir un modèle social plus équitable et à favoriser un marché du commerce électronique intra-européen mieux intégré.
Une victoire syndicale… mais la vigilance reste de mise
Cette mesure cruciale répond aux revendications de longue date des syndicats postaux européens et représente une victoire majeure pour les mobilisations des travailleurs dans le cadre de la campagne « Save Our Post » d’UNI Europa (la fédération syndicale internationale à laquelle FO Com est affiliée). Rappelons que depuis des années, la Commission a encouragé la libéralisation, affaiblissant progressivement les services postaux et sapant les conditions d’un travail décent dans l’ensemble du secteur.
Les travailleurs postaux et leurs syndicats sont clairs : le nouveau cadre doit garantir des services publics postaux solides, assurer des emplois de qualité et mettre un terme aux pratiques d’exploitation menées au nom de la concurrence.
Au cœur de la campagne se trouve une revendication simple mais essentielle : instaurer des conditions de concurrence équitables dans la fourniture des services postaux universels, notamment par l’intégration de la livraison des colis issus du commerce électronique dans le champ de l’OSU. Cette mesure permettrait de refléter la réalité actuelle du marché et de garantir la viabilité du réseau postal public.
FO Com, au sein d’UNI Europa, participera pleinement à une campagne intensive à l’échelle européenne pour obtenir un cadre réglementaire solide. FO Com se félicite particulièrement que la Commission reconnaisse désormais la nécessité de réglementer l’ensemble des acteurs de la chaîne d’approvisionnement postale. La révision à venir offre ainsi une occasion historique d’instaurer une cohérence réglementaire dans l’ensemble de la filière, en incluant tous les opérateurs de livraison, de garantir la viabilité financière de l’OSU et des emplois de qualité dans toute la chaîne postale, et de mettre fin à la concurrence déloyale fondée sur les bas salaires, la précarité et les pratiques de sous-traitance massives, notamment dans la livraison du dernier kilomètre.
L’inclusion des colis dans la future législation sur la livraison reflète les points essentiels de la plateforme « Save Our Post » et valide le plaidoyer constant des syndicats postaux à travers l’Union européenne. Néanmoins, la route reste semée d’embûches et il faudra rester vigilants.
Cette nouvelle législation sur la prestation des services postaux est à la fois nécessaire et urgente. La refonte de l’obligation de service universel au Danemark, avec ses effets dévastateurs sur l’emploi, ou encore la suppression de la convention collective postale en Pologne, constituent des avertissements clairs. Il est impératif d’éviter de nouveaux reculs sociaux et de protéger l’avenir des travailleurs postaux ainsi que la qualité des services publics dans tous les États membres.
FO Com veillera à ce que la directive révisée instaure des normes contraignantes, un contrôle efficace et une intégration réelle de tous les concurrents dans le cadre réglementaire. C’est à cette condition seulement que nous pourrons protéger à la fois les missions de service universel et la qualité de l’emploi. […]
17 septembre 2025Pour la deuxième année consécutive, l’Organisation Internationale du Travail a lancé ses travaux en juin et repris notamment ceux sur la commission normative sur les dangers biologiques dans le milieu de travail initiés en 2024. L’objectif était de créer une nouvelle norme internationale du travail. L’an dernier, dans le cadre du mandat confédéral, le délégué FO COM s’était heurté à l’âpreté des discussions entravant le processus normatif de par notamment le comportement hostile des employeurs.
Cette année, plusieurs points clivants ont été abordés tout au long des discussions :
La définition d’un danger biologique, pour laquelle le groupe des travailleurs s’est battu en convainquant les états membres de l’UE, d’Afrique, d’Amérique latine et des Caraïbes de soutenir l’amendement incluant les plantes et les animaux.
Le champ d’application de la Convention et de la Recommandation, que le groupe des travailleurs voulait le plus large possible afin de ne laisser aucun travailleur et/ou secteur sur le côté.
Les secteurs et travailleurs hautement exposés aux dangers biologiques, sur lesquels il a longuement fallu débattre. La question de préserver une liste assez longue se posait mais, face à l’accueil mitigé des propositions du groupe des travailleurs, il a finalement été décidé de rajouter trois secteurs à inclure dans la Recommandation : la foresterie, les transports et la construction.
Au terme de dix jours de discussions, employeurs, gouvernements et travailleurs sont parvenus à un accord tripartite historique. Cet accord a fait l’objet d’une révision linguistique et juridique assurée par le comité de rédaction de la commission au sein duquel Force Ouvrière a siégé.
Après validation par le comité de rédaction et par la commission sur les dangers biologiques, les projets de Convention et Recommandation ont été soumis au vote final. Lors de la séance plénière de la CIT en date du 13 juin, deux nouveaux instruments juridiques sont nés : la Convention n°192 et la Recommandation n°209.
Ces deux textes adoptés par la Conférence internationale du travail marquent un tournant majeur pour l’ensemble des travailleurs. FO COM salue le travail des délégués FO permettant l’adoption de ces premiers instruments de l’OIT pour traiter directement des dangers biologiques dans le milieu de travail et mettant fin à 6 ans de disette normative.
La prochaine étape sera l’examen de cette convention par l’Assemblée Nationale et le Sénat qui devrait conduire à la ratification de la convention 192 par la France (celle-ci ayant unanimement votée pour l’adoption de la Convention (Gouvernement – Employeur – Travailleurs). […]
8 août 2025Avoir un secteur international fort, c’est pour partie nouer des liens forts avec des syndicats européens et du monde entier. C’est une solidarité qui contribue à résoudre des situations nationales spécifiques, une entraide, un regard extérieur sur nos postes, des échanges, des négociations, des projets communs…
FO COM continue son engagement aves ses alliés et depuis quelques mois, il s’agit de soutenir les postiers canadiens dans une Poste canadienne en difficulté. Il y a quelques mois, un médiateur avait été désigné pour trouver un compromis entre la poste canadienne et le STTP (Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes). Le rapport réalisé atteste aujourd’hui des difficultés économiques de la Poste canadienne comme celles du dialogue social.
La Poste canadienne est confrontée à la baisse du courrier, celle du marketing courrier et à une concurrence féroce sur le marché du colis. Le Médiateur a noté les nombreux rapports publics depuis des années, attestant des difficultés financières de Postes Canada conduisant aujourd’hui à son insolvabilité. Il souligne l’engagement fort du syndicat pour des emplois à temps plein, pour sa volonté de négocier et ses multiples propositions face aux enjeux de leur Postes mais rejette l’idée de nouveaux services et suggère plus de flexibilité, la fin des moratoires sur la fermeture de bureaux ruraux et les boites postales communautaires.
Le Médiateur atteste des nombreuses contributions nationales comme étrangères reçues confirmant la nécessité de conserver Postes Canada comme institution nationale et service public mais conclut son rapport en renvoyant aux parties…De fait, le gouvernement canadien a demandé en juillet un vote du personnel sur les propositions de Postes Canada (flexibilité, temps partiel, mesures salariales, changement d’organisation, etc.). Les travailleurs et travailleuses de Postes Canada n’ont pas été dupes : près de 70% des personnels rejettent les offres de l’employeur et renvoie celui-ci à la table des négociations ! […]