Alors que la précarité progresse, que le pouvoir d’achat des salariés, chômeurs et retraités régresse, FO Com entend mettre au centre de ses revendications la défense de notre protection sociale et des services publics, ainsi que de manière urgente, celles des salaires et de l’emploi.

En 2021, un quart des salariés français touche moins de 1  500 euros nets par mois et plus de la moitié moins de 2 000 euros. 83 % des postières et postiers se situent sous la médiane des salaires en France qui stagne à 1 789 euros. À La Poste, 13 000 emplois ont été supprimés en 2020 et 76 000 emplois sont passés à la trappe en 20 ans. À Orange depuis 2012, l’entreprise aura supprimé plus de 40 % de ses effectifs et cette déflation se poursuit, dépossédant ainsi l’entreprise de son capital humain au profit de la filialisation et de la sous-traitance.

Le progrès social passe par la négociation, encore faut-il trouver des interlocuteurs réceptifs aux enjeux sociaux dans les entreprises. Le niveau et la qualité des relations sociales ne se quantifient pas au nombre d’entretiens et d’échanges. Dans cette période de transformations constantes du monde du travail, la crise COVID ne doit pas être l’opportunité pour la gouvernance actionnariale de rejouer sans fin la mise en alerte sur la faillite imminente.

FO Com réaffirme son attachement aux services publics en matière postale, télécoms et numérique, synonyme d’égalité d’accès et de traitement pour tous les citoyens sur tout le territoire de la République.

FO Com dénonce, condamne et combat la baisse programmée du pouvoir d’achat des retraités. Depuis une quinzaine d’années, ils ont perdu 20 % de leur pouvoir d’achat et aucune revalorisation des pensions n’est pour l’instant prévue.

Notre syndicalisme libre et indépendant doit permettre de renforcer et de fédérer les luttes sociales face à l’asymétrie du rapport de force entre salariés et détenteurs du capital, face à l’obstination du gouvernement. Dialogue social en berne, réformes qui n’ont rien de social et remise en cause constante du droit syndical, il est plus que jamais nécessaire de construire le rapport de force pour gagner ensemble sur nos légitimes revendications.