L’Insee vient de publier sa dernière note relative à son enquête sur les salaires. En 2018, le salaire brut moyen était de 3 137 euros et le salaire net de 2 369 euros dans le secteur privé pour un poste en équivalent temps plein. La croissance des salaires en 2018 (+0,4%) est inférieure à celle enregistré en 2017 (+0,9%), ainsi qu’à l’augmentation moyenne enregistrée ces 20 dernières années (+0,6%). Il s’agit de la plus faible hausse depuis 2014.
Le salaire médian était quant à lui de 1 871 euros nets en 2018, inférieur de 21% au salaire moyen. Il permet cependant une meilleure lecture de la répartition des salaires dans la population active car derrière la moyenne, il y a des différences importantes dans les hauts salaires et une forte concentration dans les bas.
Près de 80% des salariés reçoivent un salaire net dans un intervalle compris entre le salaire minimum (1 177 nets des contributions et des cotisations) et 3 000 euros par mois.10% des salariés gagnent moins de 1 282 euros (premier décile) et 10% gagnent plus de 3 776 euros par mois (9ème décile). Enfin, le dernier centile (99ème centile) perçoit plus de 9 172 euros par mois, soit environ 8 fois le SMIC. À noter que la hausse pour le sommet de la pyramide est six fois plus importante. Et c’est sans surprise que nous constatons encore une disparité significative de salaire entre femmes et hommes. En équivalent temps plein, cet écart se situe à 16,9%.
Alors que le Premier Ministre a annoncé qu’il n’y aura « pas de coup de pouce au Smic », FO Com s’inquiète d’autant plus que ces chiffres ne vont pas s’améliorer suite à la pandémie. FO rappelle que la consommation des ménages, donc le pouvoir d’achat des salaires, est un facteur important de l’activité en France. La relance indispensable doit s’appuyer sur l’augmentation des salaires et non sur une spirale sans fin de l’austérité salariale.