Notre Congrès Confédéral à Rouen a été l’occasion pour notre Fédération de partager son engagement avec le secteur international de la Confédération et d’échanger avec les invités étrangers.
Ce fut notamment un moment d’émotion quand Habiba FAKHRI, vice-présidente du syndicat afghan Nuawe, est intervenue dès le lundi à la tribune. Elle a rappelé son combat depuis 12 ans pour la cause des femmes.
Réfugiée en France depuis octobre dernier grâce au soutien de confédérations syndicales françaises dont FO et de la Confédération syndicale internationale (CSI), elle poursuit sans relâche son combat pour porter la parole des femmes afghanes, premières victimes du régime des talibans.
Si la situation s’est améliorée depuis vingt ans, l’arrivée des talibans en août dernier a fait replonger le pays dans l’obscurantisme.
Habiba FAKHRI a détaillé les conditions effroyables dans lesquelles la société afghane tente de survivre. Elle a décrit devant le Congrès un pays affamé, un pays dans lequel les femmes sont privées d’éducation et ne peuvent plus travailler, se masquer sous une burqa et où les enfants doivent travailler !
Elle a également rappelé le combat des camarades restés en Afghanistan, grâce au téléphone et aux réseaux sociaux. « Ils ne peuvent pas sortir, ils sont sous surveillance, ils changent régulièrement tous les téléphones, mais le combat syndical existe toujours en Afghanistan ».
Elle a conclu son intervention en rappelant que « le peuple veut la démocratie et la liberté » et que le gouvernement français doit par exemple « faire pression pour faire cesser l’oppression sur les femmes et en demandant la réouverture des écoles ».