Le 6 mai prochain, va s’ouvrir le procès de 7 dirigeants et de la personne morale France Télécom, impliqués dans la crise qui a secoué l’entreprise entre 2007 et 2010.
FOCom espère que ce procès va mettre en évidence les pratiques managériales nuisibles qui ont entraîné la souffrance de très nombreux collègues au point de faire basculer certains dans des actes suicidaires.
Nous ne perdons pas de vue que parallèlement à ces pratiques condamnables, l’effondrement des effectifs de l’entreprise a été un facteur aggravant et peut-être déterminant dans cette crise.
Si aujourd’hui le Président d’Orange, Stéphane Richard, indique dans un communiqué que « cette époque appartient néanmoins au passé », on ne peut s’empêcher de noter que la baisse rapide des effectifs, en vue de faire baisser les coûts, elle, appartient bien au présent. On peut aussi noter que la première mesure prise par Stéphane Richard pour mettre un terme à la crise lors de son arrivée a été de lancer un plan de recrutement de 10 000 CDI.
Sans vouloir comparer en tous points les époques, on ne peut que constater que la baisse continue des effectifs de l’entreprise ces dernières années, 4 à 5 000 départs non remplacés chaque année, conduit aujourd’hui à des difficultés et des souffrances qui nous rappellent les années sombres. La dernière livraison du baromètre social confirme ce diagnostic et les alertes que nous lançons régulièrement à la Direction du Groupe.
Orange doit maintenant cesser de vider les services et recruter massivement afin que l’activité puisse être réalisée dans des conditions normales avec la qualité requise et que chacun retrouve du sens à son travail.
Paris, le 24 avril 2019
Le Secrétaire Général
Philippe CHARRY