Comment les postiers ont-ils perçu cette crise sanitaire ? Au départ, les premières annonces gouvernementales ont généré de la peur voire une phobie d’un phénomène mondial (la pandémie) invitant chacun à rester chez soi.
Pour autant, à La Poste, chaque postier porteur de missions de services publics s’est retrouvé à continuer son travail. Après une période d’incertitude, « on porte ou on ne porte pas de masques » puis la « certitude des médecins », les postiers ont malgré tout largement assumé leurs missions. Et cela, le gouvernement l’a bien exprimé. Oui il l’a dit, même un ministre a déclaré tout le bien qu’il pensait de son facteur ! Il en a été de même des personnels soignants, des enseignants, des éboueurs, des caissières, des agriculteurs, tous indispensables à la nation. Cela n’a échappé à personne en France, surtout à la France d’en bas. Parce qu’en haut, qu’est-ce qui a été retenu ? Quelles leçons de cette crise sanitaire ? Une mission parlementaire pour déterminer les responsabilités de chacun ? Une prime pour tous ceux étaient sur le front mais qu’aujourd’hui, on proratise en fonction de la présence ou de l’humeur d’un manager ?
Pendant ce temps, l’Europe continue même pendant le confinement à requérir des avis sur la directive européenne postale visant à toujours plus déréguler et pousser à plus de concurrence et de libéralisme.
À l’occasion de la journée internationale de la justice, qui a eu lieu le 15 juin 2020, nous pouvons faire un constat : confinement, déconfinement, plan de reprise d’activité, notre vocabulaire se serait-il enrichi ? Mais certainement pas les salariés ! Vous avez raison, mesdames et messieurs les dirigeants, ne changez rien mais surtout : ne nous appelez plus des héros !
Découvrez le film créé par Uni Global Union à l’occasion de la Journée Internationale de la Justice (anglais sous-titré en français)