S’agissant des personnes en situation de handicap, certains ont pu voir dans le télétravail de nouveaux avantages, occultés par les différents acteurs de l’entreprise qui n’ont pas souvent conscience des inégalités et difficultés rencontrées.
Accès des transports en commun et des parkings, dans leur bureau à l’intérieur du bâtiment pour participer à une réunion, se rendre à la machine à café, aux toilettes, ou bien encore prendre un repas, toutes ces pratiques quotidiennes liées à la vie professionnelle sont des combats permanents pour une personne en situation de handicap. Côté organisation de travail, chaque travailleur potentiellement concerné par le télétravail a dû fournir le même effort d’adaptation à cette nouvelle forme de travail, souvent inconnue pour certains ou peu pratiquée. De ce fait, le télétravail peut ainsi être une solution partielle et individualisée pour concilier handicap et organisation de travail car toutes ces petites choses du quotidien sont effacées.
Mais on l’oublie trop souvent, faire partie d’une entreprise donne le sentiment d’appartenir à un collectif: pas toujours évident lorsqu’on travaille à distance… Le télétravail peut augmenter le risque d’isolement des personnes déjà fragiles, aboutissant à de nouvelles formes d’exclusion sociale. Or, l’accroissement des activités télétravaillables doivent être une opportunité pour mettre en place de nouvelles relations au travail se voulant plus égalitaires et plus inclusives.
Notons que le rapport annuel d’activités 2020 du Défenseur des Droits vient d’être publié. Pour la quatrième année consécutive, le handicap constitue le premier critère de discrimination, loin devant l’origine (13,3 %) et l’état de santé (11,3 %)…