Par définition, le progrès devrait toujours être synonyme d’amélioration et de vie meilleure ; c’est une transformation vers le mieux. Or aujourd’hui, le développement technologique, la digitalisation sont d’une telle « puissance » et d’une telle rapidité qu’ils en deviennent, dans bien des cas un « fléau ». Souvent, au lieu de rendre le travail plus acceptable, avec de meilleures conditions pour l’exercer et plus de sens, il est au contraire vecteur de contraintes et de régression sociale.
Tout en perdant son sens, le travail devient synonyme de mal-être et source de maladie. Stress, burn-out, bore-out, dépression sont le fruit d’une charge mentale épuisante. Les nouvelles organisations du travail, telles la mise en place d’unités de production ou le Lean management, s’appuient sur la technologie non pas pour du mieux mais pour plus de rentabilité, de productivité et de flexibilité.
Il faut ainsi faire des efforts, à commencer par les efforts pécuniaires et être flexible. À coup de grandes démonstrations de chiffres, on nous expose via d’« ambitieux » plans stratégiques, de grands et inévitables projets avec des salariés acteurs de leur destin professionnel. Les entreprises demandent ainsi de faire toujours plus et toujours plus vite arguant qu’il n’y a pas le choix. La technologie est maître du monde, le salarié sa variable d’ajustement.
Ce constat, qui ne va que grandissant, rend le combat syndical encore plus indispensable et d’une urgence absolue. FO Com s’insurge face à des situations sociales et professionnelles « d’un autre âge » sans revalorisation des compétences ni évolution au sein des effectifs de travail. Pour FO Com, il est impératif de définir les évolutions des différentes activités, secteur par secteur, et dimensionner correctement les emplois à y consacrer. De plus, notre organisation syndicale revendique des formations à hauteur des changements qui doivent se faire sans dégradation des conditions de travail, avec des règles d’hygiène et de sécurité adaptées et ainsi que le respect des droits sociaux.