Dans le cadre de sa campagne permanente en faveur du droit à la déconnexion, le groupe des cadres d’UNI Global Union (UNI P&M) a publié aujourd’hui un nouveau guide destiné aux syndicats qui cherchent à obtenir un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée en faisant de ce droit une loi.
Le droit de se déconnecter permet aux salariés de se désengager de leur travail et de ne pas recevoir ou répondre à des courriels, appels ou messages liés au travail en dehors des heures de travail normales. Il est conçu pour établir des limites à l’utilisation des communications électroniques et pour donner aux travailleurs la possibilité de prévenir l’épuisement professionnel, de promouvoir l’égalité des sexes et d’améliorer leur qualité de vie.
“Comme nous sommes plus nombreux à travailler à domicile en raison de la pandémie, le droit de se déconnecter est devenu plus important que jamais“, a déclaré Christy Hoffman, secrétaire générale d’UNI Global Union1. “Les travailleurs ont besoin d’un cadre législatif solide, ainsi que de négociations collectives, pour s’assurer qu’ils ont un juste équilibre entre leur vie professionnelle et leur vie privée“.
Le rapport compare et met en contraste les approches adoptées dans le cadre d’efforts antérieurs couronnés de succès pour établir le droit légal à la déconnexion en Argentine, en Belgique, au Chili, en France, en Italie et en Espagne. La France a été le premier pays à légiférer un droit général de déconnexion en 2016. En Espagne, ce droit a été introduit dans le cadre d’un ensemble de nouveaux droits numériques pour les travailleurs et les citoyens. L’Italie a été le premier pays à lier le droit de déconnexion au travail à distance, le Chili et l’Argentine lui ayant emboîté le pas.
FO Com a contribué à ce guide et souhaite que les syndicats s’en inspirent pour obtenir de nouveaux droits pour les travailleurs. Dans un prochain webinaire européen, FO Com rappellera son engagement sur ce dossier.
[Télécharger le guide ” légiférer sur le droit à la déconnexion”]
1 UNI GLOBAL UNION auquel adhère FO Com, est la voix de 20 millions de travailleurs du secteur de services du monde entier.
UNI représente les travailleurs et travailleuses dans 150 pays de toutes les régions du monde. UNI se concentre sur le recrutement ainsi que sur l’action politique et réglementaire pour créer un monde meilleur pour les travailleurs.
UNI lutte pour des emplois assortis de sécurité sociale et de justice pour tous, afin d’améliorer les lieux de travail et relever les conditions de travail dans les services et secteurs connexes.
UNI a signé 43 accords mondiaux avec les multinationales afin qu’elles reconnaissent les droits des travailleurs en Afrique, dans les Amériques, en Asie-Pacifique et en Europe. Le plan “aller de l’avant” souligne l’importance des accords mondiaux pour établir une force syndicale dans les multinationales.