FO Com alerte : depuis le début de la crise, de nombreux témoignages ont été fait à nos militants de terrain. Et le constat est saisissant mais toutefois prévisible… Ce que nous redoutions est en train de se produire : au revoir le bien-être au travail, bonjour le travail dans des conditions difficiles. Et plus encore, rien n’a changé entre la période de confinement et de déconfinement.
Le retour à la normale n’est pas pour tout de suite et nous sommes loin du « tout va bien » officiel.
La période de confinement a laissé des traces. Nous sommes confrontés à deux types de cas : des salariés qui se sentent en sécurité à domicile et ont peur de revenir sur les lieux de travail et d’autres avec moins de lien social, plus isolées, qui ne veulent plus rester dans cette situation, demandant à travailler de nouveau sur site. Chaque cas doit être étudié individuellement afin que cet épisode, traumatisant pour beaucoup, soit accompagné d’une considération adaptée de la part des employeurs.
Développé massivement même où cela était impossible avant, le télétravail amène aussi son lot de dangers. L’organisation des journées de travail est chamboulée, les connexions et les matériels souvent peu conformes, un sentiment d’impuissance domine. La culpabilité s’installe chez de nombreux salariés, se rendant alors disponibles à des heures où en temps normal, la journée de travail est terminée. Cette pression permanente empêche le droit à la déconnexion, nécessaire à l’équilibre entre vie privée et professionnelle. Elle peut également avoir pour conséquences de graves troubles psychologiques et physiques. FO Com le répète : Non, les salariés ne sont pas corvéables à merci!
La question des ASA pour garde d’enfants est aussi mis en lumière. Les congés imposés par les entreprises vont avoir de lourdes conséquences, notamment pour les salariés en ayant besoin jusqu’en septembre. Le cas des familles monoparentales en est l’illustre exemple. Ces personnes étant déjà fragilisées, d’un point de vue organisationnel mais aussi financier, vont devoir envisager le chômage partiel puisque les écoles ne peuvent pas accueillir tous les enfants, quand celles-ci ont réouvert. Chômage partiel et frais de garde supplémentaires pendant la période estivale amèneront à rendre encore plus compliquées des situations déjà préoccupantes.
Certes, les entreprises payent le prix fort de cette épisode sans précédent. Leurs objectifs de productivité et de développement sont mis à mal.
Mais pour FO Com, les personnels ne sont pas responsables et ce n’est pas eux de payer le lourd tribut du COVID-19. Les entreprises doivent s’adapter, aussi bien économiquement que socialement, pour faire en sorte de garantir la santé et la sécurité de leurs personnels. Sans eux, « la machine » ne tournerait pas…