Réunis à Paris le 25 novembre 2021, les membres de la Commission Exécutive Nationale de la fédération FO Communication saluent l’ensemble des militants de la structure fédérale, et renouvellent leurs remerciements aux camarades de la Région Centre pour leur engagement qui a contribué à la réussite de notre CFN de septembre dernier à Orléans.
Si la crise sanitaire n’est pas derrière nous, il faut rappeler que malgré les restrictions et les contraintes, nous continuons et continuerons à tenir notre rôle en assurant notre présence pour répondre aux questions de la structure, des militants, adhérents, salariés et fonctionnaires, en continuant de revendiquer, en affutant nos arguments auprès de nos employeurs.
La Commission Exécutive n’accepte pas que l’épidémie serve de prétexte pour laminer notre modèle social et remette en cause nos libertés individuelles et collectives y compris, parfois, le droit de manifester. A ce titre nous condamnons la reconduction de l’état d’urgence et des mesures d’exception jusqu’au 31 juillet 2022.
Forte de l’adoption à l’unanimité de la résolution du CFN d’Orléans, confortée par la résolution du CCN des 3 et 4 novembre dernier, la Commission Exécutive Nationale revendique l’arrêt des contre-réformes. Rappelons que le texte gouvernemental sur les retraites, adopté à l’aide du 49.3 n’est que suspendu. La prudence des dirigeants actuels liée à la période pré-électorale, ne doit pas nous conduire à baisser notre garde, d’autant plus que nombre de prétendants à la Présidence de la République prévoient de reporter encore et encore l’âge de départ en retraite !
Notre opposition reste entière concernant la contre-réforme de l’assurance chômage, entrée en vigueur au 1er octobre 2021.
La question des salaires et du pouvoir d’achat est tout aussi prégnante dans cette période où la croissance est au beau fixe, ce qui n’empêche pas les prix d’exploser notamment ceux de l’énergie… Au-delà des coups de pouce ponctuels, ce qui reste d’actualité ce sont des mesures salariales pérennes, l’augmentation du point d’indice dans la fonction publique, l’augmentation des pensions, des allocations et des minimas sociaux.
Des combats se mènent actuellement ou se préparent. Les membres de la Commission Exécutive Nationale saluent le combat mené par les militants FO Com et les postiers d’Albertville, ils appellent les retraités et, plus largement, l’ensemble des salariés qui le peuvent, à participer à la journée de mobilisation et de manifestation du 2 décembre prochain pour revendiquer une revalorisation des pensions, au minimum à la hauteur de l’inflation.
La progression de la précarité et des inégalités face à l’incroyable enrichissement d’une petite minorité répond à la question du règlement de la dette, liée à la crise. Pour Force Ouvrière, il convient de présenter la facture à ceux qui ont la plus forte capacité contributive.
Les membres de la Commission Exécutive Nationale condamnent les politiques d’austérité et les réformes menées au nom du libéralisme qui conduisent à privatiser, à restructurer, à régionaliser mettant en péril les services publics et notamment l’hôpital et les secteurs du médico-social. Ils rappellent que pendant la pandémie 5 700 lits ont été supprimés dans les hôpitaux !
Concernant les groupes La Poste et Orange, et quels que soient leurs dirigeants, ils condamnent l’instabilité organisationnelle érigée en véritable dogme, qui sous prétexte d’une adaptation constante aux lois du marché, à la concurrence, à la baisse d’activité … fragilise les personnels à travers une productivité à outrance sans commune mesure avec la réalité des métiers, l’instauration d’un dumping social interne, une politique salariale au rabais, une qualité de service de plus en plus aléatoire !
Le développement de notre syndicalisme est une urgence sociale et démocratique, en effet le combat contre la répression sociale est intimement lié à celui des libertés. La position reste et demeure celle de la construction du rapport de force. C’est pourquoi la Commission Exécutive Nationale affirme sa solidarité avec les salariés de Guadeloupe, de Martinique et de Polynésie en grève et soutient l’exigence d’ouverture immédiate de négociations sur leurs légitimes revendications, contre toute escalade répressive du gouvernement.
Adoptée à l’unanimité
[Déclaration de la Commission Exécutive Nationale du 25 novembre 2021]