Depuis plusieurs années, La Poste externalise des pans entiers de son activité informatique dans des pays offshore, Pologne, Maroc, Inde, Canada.
Ses dirigeants obnubilés par la réduction immédiate des couts poursuivent leur politique de signatures de contrats en « nearshore » et « offshore ». Peu importe, si sur le moyen et long terme ces opérations se révèlent économiquement contestables et stratégiquement aventureuses.
Un contrat de prestation a été signé en 2019 avec la société ATOS, l’activité est désormais déportée en Inde et au Maroc, d’autres contrats signés en 2020 comportent des activités déportées en Pologne. Cette externalisation est synonyme de pertes d’emplois en France, de pertes de compétences, de dégradation de qualité de service subie par les clients de La Poste mais aussi les postiers utilisateurs de ces systèmes…
Par son action, le Groupe La Poste, entreprise à capitaux 100% publics avec comme actionnaires l’état et la Caisse des Dépôts et Consignations, se devrait de participer à l’effort de relance de l’économie française via des relocalisations ou à minima en stoppant ses projets d’externalisation !
Comment l’état compte-t’il donner l’exemple aux entreprises privées s’il n’est pas capable d’impulser sa propre politique au sein du groupe public ?
Force Ouvrière a interpellé le directeur des Systèmes d’Informations de La Poste en avril 2019 et le PDG de La Poste en mai 2020 sans obtenir de réponse à la question posée. Le 28 août dernier, un courrier a été adressé au ministre de l’économie…
Force Ouvrière dénonce l’absence de cohérence entre la stratégie économique de La Poste et sa politique affichée en matière de responsabilité sociale et environnementale.
Le gouvernement va-t-il laisser faire et ainsi reprendre à son compte ce double langage ?
Paris, le 27 octobre 2020
La Secrétaire Générale
Christine Besseyre