La violence et le harcèlement dans le monde du travail peuvent avoir lieu partout — en ligne (e-mail, sms, etc.), sur le lieu de travail physique, durant les trajets entre le domicile et le lieu de travail, en formation, pendant les pauses, les repas ou dans les installations sanitaires, ainsi que dans le cadre de rencontres sociales.
La violence et le harcèlement peuvent prendre la forme de harcèlement sexuel, de violence verbale, d’intimidation, de harcèlement moral, de menaces et de stalking (harcèlement obsessionnel), et se produire à une seule occasion ou de manière répétée. Le manque de ressources, le refus d’accès aux services et d’autres privations de liberté constituent également des formes de violence.
Les femmes sont touchées de manière disproportionnée. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, 35% des femmes dans le monde indiquent avoir été exposées à des violences physiques et/ou sexuelles au cours de leur vie. Pas moins de 38% des meurtres de femmes sont le fait de leur partenaire. Le confinement durant la crise sanitaire a révélé malheureusement bien des situations alarmantes.
La violence domestique ne relève pas de la sphère privée. Elle peut se répercuter sur la santé et la sécurité et donc dans l’entreprise. Les salariés victimes de violence domestique peuvent être menacés au travail et leurs collègues peuvent être témoins de cette violence. Les employeurs ont un devoir de diligence et peuvent proposer des congés payés, faciliter les contacts avec des associations de soutien, accorder des horaires flexibles, etc. Une victime de violence domestique ne doit pas avoir à choisir entre sa sécurité et son travail.
La négociation collective peut jouer un rôle clé dans la prévention et l’élimination de la violence et du harcèlement au travail, notamment en atténuant les répercussions de la violence domestique. C’est entre autres pour ces raisons que FO s’est toujours engagé dans les négociations sur l’égalité professionnelle, le handicap, etc. : au sein de La Poste et Orange mais également au niveau national, européen et mondial.
Au sein de l’Organisation Internationale du Travail, FO comme d’autres ont défendu ce dossier pour aboutir à la convention 190. Celle-ci donne aux syndicats l’élan nécessaire pour combattre la violence et le harcèlement dans le monde du travail. FO fait depuis campagne pour la ratification de la C190 par la France.
Pour en savoir plus sur nos actions : http://fr.breakingthecircle.org/