A cette heure, le gouvernement italien a entamé le processus d’approbation de la loi de finances pour 2024. Le projet de loi préparé par l’exécutif prévoit une série solide de privatisations qui inclut également la Poste Italienne. En fait, le gouvernement a annoncé son intention de vendre les 30 % d’actions de la Poste détenues par le ministère des finances, procédant ainsi à la privatisation définitive du groupe.
C’est un mauvais choix pour deux raisons. Tout d’abord, d’un point de vue économique, La Poste italienne réalise chaque année des bénéfices et des dividendes substantiels pour les actionnaires, ce qui profite également au budget de l’État italien. Dans très peu d’années, ces dividendes couvriront le montant perçu par l’État lors de la vente des actions.
Deuxièmement, le transfert du contrôle de l’État entraînerait une distorsion de la société, remettant en cause le rôle joué par Poste depuis plus de 160 ans comme pilier fondamental de la cohésion sociale et territoriale de l’Italie, grâce à la distribution du courrier et des colis et à la collecte de l’épargne des citoyens.
Les Postes sont aujourd’hui dans une phase délicate de transition numérique et écologique, cruciale pour l’avenir de l’Europe et elles ont besoin d’être soutenues dans leur développement.
FO Com condamne ce choix de privatisation de la Poste italienne qui serait un cadeau au marché financier et qui priverait les citoyens et l’État italien d’un actif stratégique pour faire face à tous ces défis, mettant en péril l’avenir de plus de cent mille travailleurs.
FO Com soutiendra les initiatives des syndicats italiens visant à stopper cette option.