L’Europe est criblée de grèves depuis quelques mois : l’avenir de la Poste, la réforme des retraites mais également la question des salaires. Qui peut dire que sorti de la crise sanitaire (et de ses répercussions encore méconnus), la crise énergétique et le coût énergie n’impactent pas les salariés. Certaines entreprises ont entrepris de négocier avec les syndicats mais d’autres rechignent à reconnaitre la réalité.
En Allemagne, pays habitué pourtant à la négociation, le syndicat Verdi a lancé plusieurs grèves en janvier ralentissant la distribution d’environ un million de lettres et de plusieurs centaines de milliers de colis Le syndicat veut, par ces arrêts de travail, donner du poids à sa revendication d’une augmentation de salaire de 15% dans le cadre des négociations salariales en cours. Et les grèves d’avertissement devraient se poursuivre.
Face à une inflation de 8% en 2022 et 6 à 7% cette année, la revendication est légitime. Le responsable de Verdi, Franck Werneke avait prévenu la Deutsche Post : « Celui qui pense que la revendication de 15% est trop élevée ne sait tout simplement pas compter » lors des manifestations de Berlin, Brandebourg, Saxe, Saxe-Anhalt et Thuringe.
Alors qu’il affirmait « l’alternative, mourir de faim ou de froid, nous ne l’acceptons pas », la Deutsche Post reste campé sur ses positions affirmant que l’entreprise avait fait une première proposition et relativise la mobilisation des salariés comme également le trafic impacté.
D’autres manifestations sont donc prévues et vont sans doute s’amplifier sauf si la Deutsche Post se remet réellement autour de la table. A suivre…