Amazon ne cesse de faire parler d’elle dans les journaux : croissance démesurée, coût carbone, licenciements abusifs, salariés non protégés durant la covid-19, rachat de la Metro Goldwyn Meyer, union busting en Alabama (projet de création de syndicat), etc.
L’Alliance syndicale mondiale a retenu la journée du 26 mai parce que la posture de cette entreprise conditionne le monde du travail de demain et partout dans le monde ! AMAZON ne peut pas s’affranchir des règles en vigueur dans les pays : règles en matière d’imposition, règles en matière de santé et de sécurité au travail…Il est nécessaire de s’attaquer à ce « géant mondial », géant antisyndical.
Comme en témoignait un représentant au congrès mondial d’UNI Poste et Logistique : « Le combat pour la justice chez Amazon est un combat mondial. À chaque étape de la chaîne d’approvisionnement, les travailleurs méritent des emplois sûrs et dignes, avec un salaire équitable pour une bonne journée de travail. » #makeamazonpay #DeliverTheFuture .
UNI agit avec les syndicats de chaque pays où Amazon est implantée. Partout, c’est le même appel des travailleurs pour les conditions de travail et de salaire. Les agents qui aujourd’hui travaillent dans des conditions dégradées doivent être soutenus et surtout défendus. Combien d’entre eux travaillent dans des conditions exécrables ? Jusqu’à les empêcher de se rendre aux toilettes durant leur temps de travail ? Combien d’entre eux se taisent pour éviter d’être licenciés ?
Des salariés de la plateforme de Bessemer en Alabama ont courageusement défié un système de droit déficient aux États-Unis en votant oui à la création d’un syndicat lors d’un référendum d’entreprise. Leur initiative, même si elle n’a pas abouti sur leur site, a généré une vague mondiale dans tous les sites de l’entreprise.
Parallèlement, les politiques ont interpellé les responsables d’Amazon aux États-Unis mais aussi en France où le président d’Amazon France a été auditionné par le Sénat (Le Sénat interroge Amazon sur son activité en temps de crise – Sénat (senat.fr).
« Cette audition a permis de rappeler que pour autant, cette complémentarité [commerce en physique et en ligne] ne peut s’exprimer pleinement et loyalement que si les règles, notamment fiscales, environnementales, numériques et bien entendu sanitaires, sont les mêmes pour tous les acteurs. »
C’est ce que rappelait récemment un membre du Parlement européen, « Si Jeff Bezos veut vendre ses produits sur le marché européen, il doit commencer à en respecter les règles. »
Dans l’attente, FO Com reste mobilisé et continue à défendre quotidiennement les salariés d’Amazon.